France TV/ grève : forte mobilisation

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Le mouvement de grève de 24H, mardi à France TV, était «très bien suivi», selon les syndicats, au lendemain de la 1ère rencontre d’envergure entre le PDG du groupe, Rémy Pflimlin, et la ministre de la Communication, Aurélie Filippetti, qui l’a récemment désavoué. «On est très agréablement surpris», a affirmé Antoine Chuzeville, secrétaire adjoint du comité central d’entreprise de France TV. Selon M. Chuzeville, le taux de grévistes tournait autour de 50% chez les journalistes et était supérieur chez les autres salariés. La direction de France TV devait communiquer le taux de grévistes plus tard dans la journée. Selon les informations collectées mardi matin par les syndicats, il ne devait pas y avoir de JT à midi et le soir sur France 3 Amiens, Reims, Clermont-Ferrand, Nice, Brest, Le Havre, Rouen et Lyon. L’édition nationale de France 3 se limitait à un JT en images. Le tournage d’un film a été arrêté à Marseille. France Ô n’a pas proposé de JT. Sur France 2, la diffusion de l’émission «Télématin» a été perturbée, selon la CGT, et à la place du magazine présenté en direct par Sophie Davant, «C’est au programme», la chaîne a proposé une rediffusion. «Ce mouvement de grève, c’est un gros coup de colère autant envers la direction de la tutelle (le ministère de la Communication, ndlr) qu’envers la direction. La tutelle parce qu’elle impose la baisse de budget, la 2de parce qu’elle met en place un plan d’économies drastique», a commenté M. Chauvelot. La CGT, la CFDT, FO et le SNJ ont appelé à une grève de 24 heures mardi, pour dénoncer une «gestion défaillante» et une mise en oeuvre «calamiteuse» de l’entreprise unique, initiée en 2010.