Gilles GALUD, Directeur général de STUDIO+
Vivendi Contents a lancé en novembre dernier STUDIO+, la 1ère offre globale de séries premium pour écrans mobiles. Elle regroupe une activité de production de séries exclusives adaptées à une consommation mobile. Les détails de l’activité avec Gilles GALUD, Directeur général de STUDIO+.
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Quelques mois après son lancement, qu’en est-il de STUDIO+ ?
Gilles GALUD
Notre engagement est de produire 25 séries de 10X10’ par an. STUDIO+ est la 1ère offre à investir ce type de format de manière systématique. Avec près d’1M€ par série, nous avons une très forte exigence narrative et visuelle. Nos séries ont été tournées dans 18 pays différents (Argentine, Angleterre, Belgique, Bolivie, Brésil, Danemark, Italie, Islande, Portugal, République Tchèque, Russie, Maroc, Montréal, Colombie, Pérou,…). Quelque soit le pays d’origine, nos séries sont doublées et sous-titrées en 6 langues (français, espagnol, portugais, italien, anglais, russe). Cela participe naturellement à l’internationalisation du contenu. Nous avons à la fois une mission de découverte de talents et nous faisons appel à des noms reconnus. Nous travaillons très souvent avec des réalisateurs qui n’ont pas d’habitudes à la télévision.
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STUDIO+ souhaite-t-il casser les codes de la fabrication des séries ?
Gilles GALUD
Nous voulons essentiellement proposer des productions qui fassent voyager le public. Nous travaillons sur l’évasion et des espaces beaucoup plus cinématographiques que télévisuels. Alors que la télévision est souvent le miroir du quotidien, STUDIO+ vise à proposer des récits qui emmènent le spectateur loin de sa quotidienneté. Nous misons sur des écritures cinématographiques très tendues. On s’interdit ce que l’on appelle «le plateau» au cinéma, c’est-à-dire un ralentissement de l’action et des enjeux entre la 30ème et la 70ème minute. Chaque scène a du sens et fait progresser la situation, les intrigues et les personnages. Nous avons été sélectionnés et récompensés dans des festivals internationaux face à des séries TV premium de 52’. 99% de nos séries sont filmées avec des caméras Alexa ou Red Dragon utilisées par le cinéma ou la télévision haut de gamme.
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Un assouplissement du format de 10X10’ est-il envisageable ?
Gilles GALUD
On se pose des questions à chaque série. Mais pour l’instant, le format de 10X10’ est celui qui nous apporte le plus de satisfaction. Les premiers échos de nos abonnés et des distributeurs sont hyper positifs concernant la qualité de l’offre éditoriale. Le public ciblé est celui que l’on appelle aux Etats-Unis «content connoisseur» ou «TV Snobs». Ils ont généralement entre 25 et 45 ans.
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Favorisez-vous aujourd’hui les producteurs français ?
Gilles GALUD
Oui, pour une raison simple, nous avons démarré sur les chapeaux de roue en ayant davantage de contacts en France qu’à l’étranger. Demain, la tendance va s’équilibrer. Nous commençons à travailler avec des producteurs venant de tous les pays. Nous recevons entre 15 et 30 projets par semaine. Ils nous viennent de Los Angeles, Londres, Rome, Buenos Aires, Sao Paulo, Copenhague…
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Vos séries peuvent-elles connaître une autre vie en TV ?
Gilles GALUD
On ne s’interdit rien ! Nous ne détenons aucune vérité, ni sur le format, ni sur la distribution ou le mode de commercialisation. La seule chose à laquelle nous tenons, c’est notre exigence d’écriture haletante et de facture visuelle. Notre priorité est de constituer un catalogue de séries digitales.
