Grèce : le FMI affirme ne pas avoir requis la fermeture de l’ERT

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Le FMI a assuré jeudi ne pas avoir exigé la fermeture de la radio-télévision publique grecque ERT au coeur d’une intense crise politique à Athènes, dans le cadre du vaste plan d’économies réclamé au pays en échange de son sauvetage financier. «Les récentes décisions concernant les sociétés de radio-diffusion publiques sont celles du gouvernement. Le programme économique des autorités est soutenu par le FMI et prévoit une réforme de l’admnistration (…) mais il ne fait pas de recommandation spécifique sur des décisions impliquant des entreprises publiques», a déclaré à la presse le porte-parole du Fonds, Gerry Rice. Le gouvernement grec a justifié la fermeture des chaînes de télévision ERT, décidée le 11 juin, par la nécessité de faire des économies sous la pression de ses bailleurs de fonds internationaux de la troïka (FMI, Commission européenne, Banque centrale européenne) qui l’ont renfloué au printemps 2012. Au moment d’accorder son aide, le FMI  «identifie l’enveloppe budgétaire allouée au pays et les objectifs budgétaires qui y sont liés mais il ne détermine pas comment (ces objectifs) doivent être atteints. C’est vrai en Grèce et dans les pays où nous sommes engagés», a assuré le porte-parole du Fonds lors d’une conférence de presse à Washington. La fermeture brutale de la télévision publique, une première dans un pays démocratique, a également privé les Grecs de nombreuses chaînes étrangères (BBC, TV5, DeutscheWelle, CNN) et déclenché une tempête mondiale de protestations. Après avoir été condamné lundi par la justice administrative à rouvrir temporairement les antennes, le Premier ministre grec Antonis Samaras a cherché à donner des gages à ses partenaires gouvernementaux qui étaient opposés à cette décision.