Harcèlement: le SNJ annonce tenir «à se porter en justice» aux côtés de la journaliste politique Anne Saurat-Dubois

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Le Syndicat National des Journalistes (SNJ) annonce mercredi tenir «à se porter en justice» aux côtés de la journaliste politique Anne Saurat-Dubois qui a porté plainte pour harcèlement sexuel et moral contre l’ancien directeur de la rédaction de France 2, Eric Monier. «Le Syndicat National des Journalistes (SNJ), première organisation de la profession, tient à remercier la jeune journaliste d’avoir brisé l’omerta sur ces pratiques choquantes» et «à se porter en justice à ses côtés», a annoncé le syndicat dans un communiqué. «Il le fait d’autant plus volontiers qu’il n’a eu de cesse de dénoncer auprès de la direction générale et de la présidence de France Télévisions les comportements brutaux, grossiers, méprisants, arrogants de ce directeur et ses techniques de harcèlement moral déployées contre tout journaliste de la rédaction de France 2 qui refusait ses diktats et menaces». La journaliste de BFMTV avait annoncé mardi sa plainte sur son compte Twitter : «Ne plus se taire et agir. J’ai porté plainte cette semaine, pour harcèlement sexuel et moral, contre mon ancien chef à France 2, directeur de la rédaction au moment des faits, Eric Monier». Elle avait également confié au site Buzzfeed qu’en 2012, alors qu’elle était en CDD à France 2, M. Monier (à l’époque directeur de la rédaction de la chaîne publique) lui avait proposé de faire un bilan de compétences à l’occasion d’un déjeuner, lors duquel il lui aurait fait des avances, qu’elle a déclinées, et qu’il l’aurait ensuite menacée de faire de sa vie «un enfer».De son côté, M. Monier «nous a fait part de son intention de déposer plainte pour dénonciation calomnieuse», avait ensuite déclaré un porte-parole de la direction du groupe TF1, propriétaire de LCI, où travaille l’intéressé depuis 2016. «Le SNJ rappelle que dans les affaires de harcèlement moral et sexuel, le silence des victimes est presque toujours trop souvent la règle, et que seule l’action collective et publique permet de stopper immédiatement les agissements fautifs», peut-on lire dans le communiqué de l’organisation.