Hervé HUBERT, Producteur et Gérant de Hervé Hubert Productions

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A l’antenne depuis lundi, «Les reines du shopping» est le nouveau rendez-vous quotidien de M6 à 16h15. L’enjeu du programme est-il de booster l’Access d’M6 ?

Hervé HUBERT

Lorsqu’un diffuseur vous commande une nouvelle émission quotidienne, je suppose qu’ils espèrent, à juste raison, que le programme trouvera rapidement son public. Concernant «Les reines du shopping», il s’agit d’un format crée en Turquie il y a maintenant 2 ans et qui a rencontré un succès phénoménal. C’est pourquoi, l’émission a été adaptée et diffusée en Allemagne sur VOX, mais aussi en Hollande sur RTL. Pour rappel, c’est  un programme où 5 femmes, candidates, passionnées de lèche-vitrines se lancent dans la 1ère compétition de shopping de France sous le regard de Cristina Cordula.

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Quelle est la tendance actuelle des «game show» ?

Hervé HUBERT

Depuis plus de 5 ans, la tendance en matière de «game show» est de s’intéresser de plus en plus aux candidats, en essayant de les faire exister davantage. Cela permet ainsi de donner une dimension humaine au format. Les jeux que nous avons connus il y a 10 ou 15 ans, dans lesquels les participants passaient au 2nd plan, sont terminés.

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Le remake de jeux tv est-il une tendance de fond ? 

Hervé HUBERT

Je le pense ! Ces dernières années, nous avons assisté à une vague «rétro». Les grands formats ayant fait leur preuve, ils ont été réutilisés et mis à l’antenne. A ce jour, nous arrivons au bout de cette tendance qui a débuté avec «La Roue de la Fortune», suivi de «La Famille en Or» ou encore du «Juste Prix». 

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Poursuivez-vous votre collaboration avec FremantleMedia ?

Hervé HUBERT

Absolument ! Hervé Hubert Productions est coproducteur avec FremantleMedia du «Juste Prix» (TF1) mais aussi de «Mot de Passe» (France 2).

 

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Programmer des jeux par «salves», tous les deux mois,  comme le fait TF1, est-ce une bonne stratégie de programmation ?

Hervé HUBERT

Très honnêtement, je ne saurais pas vous répondre. Il est vrai que TF1 s’est lancée dans une programmation par salve après l’arrêt du «Bigdil» (en 2004, ndlr). Jusqu’à maintenant, cette stratégie leur réussit plutôt bien. A terme, avec la multiplication de la concurrence, je ne sais pas si cette logique sera la bonne, dans la mesure où le téléspectateur aura de plus en plus besoin de repères.

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Quelle est la recette d’un bon Game Show ?

Hervé HUBERT

Divers ingrédients interviennent pour la réussite d’un jeu tv mais la recette miracle n’existe pas. Trois éléments sont néanmoins fondamentaux : le format, l’animateur et la qualité de production. C’est un long savoir-faire. Par ailleurs, les jeux tv doivent s’appuyer sur une mécanique extrêmement précise.

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N’y a-t-il pas un essoufflement de la créativité des jeux TV ?

Hervé HUBERT

Bien entendu ! Et on le voit sur chaque grille de programmes. Les grandes marques de jeux sont réutilisées, et nous arrivons ainsi à la fin d’un filon car très peu de chaînes mettent à l’antenne des nouveautés. On observe que les créations télévisuelles s’initient dans des pays plus «petits» tels que la Hollande, Israël ou la Turquie.

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Que préparez-vous en matière de Jeux TV ?

Hervé HUBERT

Je travaille sur «Dotto» (abréviation de Dot to Dot, qui signifie point par point), un nouveau jeu inspiré d’un ancien concept américain. Nous sommes en cours de finalisation d’un pilote et en en discussion avec TF1 et France 2. Ce jeu va démarrer cet été en Belgique à l’antenne de la RTBF. Je travaille aussi sur plusieurs formats dont «Parodiando», un Talent Show d’imitations ayant remporté un franc succès au Mexique.