Jane Campion, présidente du jury du 67eme Festival de Cannes

466

 

La réalisatrice néo-zélandaise Jane Campion, qui présidera le jury du 67e Festival de Cannes, a bâti son oeuvre sur des portraits de femmes déterminées aux prises avec les carcans de leurs époques. Détentrice d’une double Palme d’or, une performance jamais renouvelée depuis, celle du court métrage pour «Peel» en 1986, puis du long métrage pour «La leçon de piano» en 1993, elle devient la 1ère femme réalisatrice présidente du jury. La carrière de Jane Campion s’est écrite à Cannes, bien qu’elle soit originaire des antipodes. Jane Campion est née le 30 avril 1954 à Wellington de parents artistes, une mère comédienne, Edith, et un père directeur de théâtre, Richard. Elle obtient d’abord un diplôme d’anthropologie avant de poursuivre des études de peinture en Angleterre et en Australie. Elle bifurque vers le cinéma dans les années 80 en prenant des cours à l’Australian film television and radio school dont elle sort diplômée en 1984. Son 1er court métrage «Peel» reçoit la Palme d’or en 1986, début d’une longue série de récompenses et d’une carrière fulgurante. Dès son 1er long métrage, elle impose un style et une oeuvre, brosser des portraits de femmes en quête d’identité ou d’émancipation. «Sweetie», présenté à Cannes en compétition en 1989, raconte l’histoire d’une jeune femme dont la vie est bouleversée par l’arrivée d’une soeur. Elle enchaîne avec «Un ange à ma table», sur la vie tragique de la romancière Janet Frame, récompensé au Festival de Venise en 1990. La réalisatrice poursuit sa galerie de personnages féminins marginaux dans «La leçon de piano» qui révèle la comédienne Holly Hunter.