«#JeSuisLà», signé Eric Lartigau, dès mercredi en salles

467

«#JeSuisLà», signé Eric Lartigau, dès mercredi en salles 

Après «Selfie», sur l’addiction aux réseaux sociaux, un autre film sur les écrans mercredi, «#JeSuisLà», signé du réalisateur de «La Famille Bélier» Eric Lartigau, traite des leurres possibles des échanges numériques, à travers les déboires d’un quinquagénaire tombé amoureux à distance. 

Divorcé et père de deux grands fils, Stéphane (Alain Chabat) mène une vie apparemment tranquille et heureuse aux commandes d’un restaurant du Pays Basque. 

Les réseaux sociaux sont les seuls dérivatifs au quotidien monotone de cet homme, en pleine crise de la cinquantaine. 

Plusieurs fois par jour et pendant des semaines, il échange sur Instagram et Whatsapp avec Soo, une Sud- Coréenne de 35 ans installée à Séoul. 

Sur un coup de tête, Stéphane quitte ses fourneaux pour la Corée sans y avoir été invité, dans l’espoir de la rencontrer pendant la saison des cerisiers en fleurs. 

La jeune femme, qui n’avait pas l’intention de dépasser cette correspondance numérique, ne donne plus signe de vie. 

Partageant son dépit amoureux et son errance pendant plusieurs jours à l’aéroport de Séoul, Stéphane deviendra une star sur Instagram. 

Dans cette comédie à la fois romantique et poétique à l’ère des réseaux sociaux, Alain Chabat se distingue en quinquagénaire totalement désemparé, en plein questionnement existentiel. 

Malgré de jolis plans et des rencontres singulières au gré de l’improvisation souhaitée par le réalisateur, l’errance du personnage principal à l’aéroport de Séoul peut apparaître au fil du film longue et ennuyeuse. 

Abonné aux comédies à succès dont «Mais qui a tué Pamela Rose?» et «Prête-moi ta main», avant d’attirer près de 7,5 millions de spectateurs avec «La Famille Bélier», Eric Lartigau s’est inspiré d’un fait divers: l’histoire d’un Suédois qui rencontre une Chinoise sur Internet et qui se rend en Chine, avec le fol espoir de l’épouser. 

«J’ai trouvé cette histoire et ce parcours captivants, car ils disent quelque chose de la possible et absurde virtualité vers laquelle peuvent conduire les réseaux sociaux. C’est la porte ouverte au fantasme, à la possibilité d’un amour trop idéalisé», explique le réalisateur dans les notes de production. 

Pour Alain Chabat qui, à titre personnel, n’est pas présent sur les réseaux sociaux «pour ne pas y passer trop de temps», «#JeSuisLà» est «avant tout un voyage, extérieur et intérieur, vers la réconciliation avec soi-même».