L. BLOCH (France Inter) : «Le départ de Patrick Cohen ? Je l’ai mal vécu 48 heures»

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Laurence BLOCH, Directrice de France Inter

Du nouveau sur France Inter. Un 7/9 renouvelé suite au départ de Patrick Cohen sur Europe 1, de nouvelles signatures à l’antenne et des week-ends profondément transformés. Tour d’horizon de ces aménagements avec Laurence BLOCH, Directrice de France Inter.

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France Inter a été chahutée par le mercato en fin de saison. Comment avez-vous réagi ?

Laurence BLOCH

Je l’ai mal vécu 48 heures. Les deux personnes qui sont parties (Patrick Cohen et Hélène Jouan) m’étaient très proches. Pour autant, l’univers de France Inter n’était pas dépeuplé. Il reste 60 talents. Nous continuons avec eux et nous en faisons monter d’autres.

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Leader sur tous les carrefours d’audience, quelle est votre optique ?

Laurence BLOCH

La logique est de fortifier la fidélité de nos auditeurs. Nous restons éclectiques, curieux, libres et modernes. Il faut tenir notre promesse et l’affiner. Mon optique est de gagner des auditeurs même si ce n’est pas l’objectif ultime d’une radio de service public. Notre ambition est de rassembler un large public sur des valeurs, une exigence et des contenus. C’est là-dessus que nous travaillons et améliorons les rentrées, grilles après grilles.

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Votre particularité, modifier sans cesse la grille de France Inter ?

Laurence BLOCH

La grille doit être vivante parce que la radio, c’est la vie. Il faut toujours faire évoluer les propositions. Quelque part, ce mercato dont tout le monde parle, c’est une chance pour nous. Le succès n’encourage pas beaucoup à bouger. Le fait que deux personnes importantes nous quittent, cela nous oblige à nous réinventer. Nous avons été remis dans une dynamique plus forte que nous l’aurions été. L’essentiel est d’avoir des incarnations de l’esprit de France Inter. La chaîne est plus forte que les personnes. Quand je vois Antoine De Caunes, j’aperçois quelque part la silhouette de Pierre Bouteiller. Si j’ai proposé à Nicolas Demorand de reprendre le 7/9, c’est parce qu’il a l’esprit Inter, tout comme Léa Salamé.

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De nouvelles signatures font leur apparition. Pouvez-vous nous expliquer vos choix ?

Laurence BLOCH

De nouvelles signatures au premier rang desquelles Antoine de Caunes avec son nouveau magazine de Pop Culture «Popopop», mais aussi Claude Askolovitch pour la revue de presse du 7/9. En tant que jeune humoriste qui renouvelle le genre, Tanguy Pastureau rejoint la «Bande Originale» de Nagui. Dans un autre genre, Giulia Foïs, jeune talent, anime tous les samedis de 20h à 22h un rendez-vous cosmopolite et ouvert sur le monde. Chrystelle André assure la présentation d’un magazine consacré aux nouvelles tendances musicales, le samedi de 22h à minuit en co-production avec Couleur 3. Quant à Dominique Besnehard qui est drôle et qui a une plume, il va travailler avec Philippe Collin dans «L’Oeil du tigre».

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Avec plus de 6 millions de téléspectateurs au quotidien, tout semble aller dans le meilleur des mondes. Mais quels sont vos points faibles ?

Laurence BLOCH

Il y a sûrement des points à améliorer. Mais nous devons surtout travailler sur le numérique. France Inter, c’est un succès à l’antenne mais aussi sur le digital (30 millions de podcasts téléchargés par mois). On bat des records en termes de vidéos vues (32,2 millions), c’est la radio la plus écoutée sur le web (27 millions d’écoutes Monde). A présent, il faut que l’on innove avec des podcasts natifs.