L. PUONS (Festival de TV de Monte-Carlo) : «Notre manifestation est leader dans son domaine en Europe»

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C’est lors d’une conférence de presse qui s’est tenue mardi dernier que Laurent PUONS, Vice-Président Délégué du Festival de Télévision de Monte-Carlo a dévoilé la programmation de la 61ème édition, qui se déroulera du 17 au 21 juin 2022. Rencontre.

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Après deux éditions perturbées par le contexte sanitaire, allons-nous retrouver un Festival de Télévision au meilleur de sa forme ?

Laurent PUONS

L’an dernier, l’édition proposée était déjà d’un bon niveau compte tenu des conditions d’organisation. Elle était certes moins internationale que par le passé, mais elle nous a permis de mettre en lumière les productions et les talents français. 2022 sonne le retour des Américains avec une programmation enrichie et une Sélection Officielle qui regroupe 21 programmes de 12 pays répartis en plusieurs catégories. De multiples avant-premières mondiales seront organisées tout au long de la manifestation. Nous ouvrirons le festival avec la série «Last Light» de MGM, en présence du cast dont Matthew Fox.

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L’engouement des talents et des studios américains est-il palpable ?

Laurent PUONS

Au vu des conditions dans lesquelles nous les accueillons, et à l’égard des activités presse mises en place par le Festival de Télévision de Monte-Carlo, il y a une véritable volonté de leur part de revenir et de promouvoir leur série au sein du notre événement. Nous entretenons de très bonnes relations avec les différents studios, y compris les plateformes : Disney+, Prime Video, Apple+. Le seul acteur qui est un peu plus réticent du fait de sa stratégie de communication, c’est Netflix.

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Comment développez-vous la partie «business content» ?

Laurent PUONS

Nous recevons chaque année de plus en plus de professionnels : producteurs, réalisateurs, auteurs du fait de la montée en gamme de notre compétition. Nous souhaitons leur donner un espace de contenus business autour duquel ils pourront se rencontrer, échanger et envisager l’avenir. Nous avons positionné ces rencontres en fin de journée. Si nous réunissons du monde, nous poursuivrons dans ce sens. C’est une année un peu test. Parmi les sujets abordés : «Soap-opéras : une success story sur plusieurs décennies» ; «Distribution des formats : comment créer un succès international» ; «La nouvelle donne des documentaires»; «Les coproductions internationales» ; «L’essor des services OTT et la transition vers une production responsable».

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Vous positionnez-vous en complémentarité des autres festivals de séries ?

Laurent PUONS

Notre manifestation est leader dans son domaine en Europe. Nous avons conservé une indépendance que d’autres festivals n’ont pas forcément. A ce titre, nous travaillons avec toutes les chaînes, studios et plateformes digitales. Les plus prestigieux studios américains et européens choisissent notre festival pour lancer leur série à succès. Je vous rappelle que «Game of Thrones», «Glee», «Lost», «Grey’s Anatomy», «Empire» et j’en oublie, ont été lancées en présence du cast au Festival de Télévision de Monte-Carlo. De plus, nous avons été le 1er festival au monde en 2018 à proposer un contenu émanant des plateformes SVOD. Quand d’autres pensaient qu’il fallait les écarter, nous les avons accueillis. Notre prix, la Nymphe d’Honneur récompense les plus importants professionnels de l’industrie: Jerry Bruckheimer, Dick Wolf, Ted Turner, … Avec la création de la Nymphe de Cristal, nous avons invité et récompensé des figures comme Tchéky Karyo, Michael Douglas, Helen Mirren ou encore Patricia Arquette.

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Rappelez-nous le budget du Festival ?

Laurent PUONS

L’an dernier, compte tenu de la non-participation des Américains, il y a eu de facto une économie réalisée sur les billets d’avion et des chambres d’hôtel. Nous devrions revenir à un budget à la hausse : 3 M€ environ cette année, équivalent à celui de 2019.