La Cnil a autorisé l’application TousAntiCovid à émettre des «recommandations sanitaires personnalisées»

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La Cnil (Commission nationale de l’informatique et des libertés), gendarme français de la vie privée et des données personnelles, a autorisé l’application TousAntiCovid à émettre des «recommandations sanitaires personnalisées», notamment sur la nécessité d’une dose de rappel pour bénéficier d’un schéma vaccinal complet contre le Covid-19, a-t-elle indiqué mercredi. 

Les modifications envisagées nécessitent d’«utiliser les données contenues» dans les pass sanitaires enregistrés au sein de l’application, explique la Commission qui s’est prononcée «en urgence» le jeudi 2 décembre dernier sur un projet de décret.

Dans son communiqué, elle affirme que cette évolution «est justifiée par les récentes annonces du gouvernement concernant la nécessité, pour conserver un passe sanitaire valide, d’effectuer pour certaines personnes un rappel vaccinal», ou par la diminution de la durée de validité des tests de dépistage de 72 heures à 24 heures. 

Elle souligne cependant qu’il s’agit d’un «changement important» car la fonctionnalité Carnet de l’application ne servait jusqu’à maintenant qu’au stockage des passes sanitaires et non à leur lecture. Celle-ci se fera sur le terminal, «sans qu’aucune donnée ne soit collectée, à cette fin, en dehors de l’application», ni associée aux autres traitements mis en oeuvre, par exemple la fonctionnalité utilisant la technologie Bluetooth pour détecter les expositions potentielles au Covid-19. 

Les utilisateurs auront également la possibilité de s’opposer à l’utilisation de leurs données pour l’affichage des notifications sanitaires personnalisées. 

Dans le même avis, la Commission nationale de l’informatique et des libertés a également autorisé la prolongation de l’application jusqu’au 31 juillet 2022, «cohérente avec la durée prévue pour les autres dispositifs mis en oeuvre pour la gestion de la crise sanitaire». 

Elle demande également une «évaluation quantifiée et objective» de l’efficacité des dispositifs mis en place depuis le début de l’épidémie, et «regrette qu’à ce jour, les études et évaluations demandées de façon réitérée ne lui aient pas été transmises».