«La Semaine Guyanaise»/ article censuré : l’UCP2F proteste

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L’interdiction par la direction de l’hebdomadaire «La Semaine Guyanaise» de publier une enquête sur une société ayant obtenu un permis d’exploitation de mines d’or est une «atteinte grave à la liberté d’informer», a réagi lundi l’Union des Clubs de la presse de France et pays francophones (UCP2F).La rédaction de «La Semaine Guyanaise» a rapporté mardi dernier que le directeur de la publication, Alain Chaumet, qui est également président du Medef Guyane, avait informé «une partie des salariés du journal et la direction déléguée qu’il interdisait toute publication de sujet relatif au projet minier Rexma jusqu’à une date très précise de la fin du mois de février».Selon la rédaction, l’hebdomadaire «s’apprêtait à faire des révélations (…) sur une affaire commerciale, financière et judiciaire relative notamment au PDG de Rexma et à ses sociétés».Pour l’UCP2F, réunie samedi à Paris en conseil d’administration, cette interdiction représente «une atteinte grave à la liberté d’informer des journalistes et au droit des citoyens à être informés».
L’Union demande «instamment à monsieur Alain Chaumet de revenir sur sa décision et de respecter le travail et la déontologie des journalistes de La Semaine Guyanaise». L’UCP2F regroupe une vingtaine de clubs de presse en métropole, en outre-mer (Guadeloupe, Martinique et Guyane) et dans quelques pays francophones (Belgique, Congo-Brazzaville, Haïti, Liban et Mali).