Laurent BOYER, Animateur et producteur

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Hier après-midi, France 3 organisait un point presse pour présenter les deux nouveaux numéros de la collection documentaire «Emmenez-moi…» diffusés pour les fêtes. L’occasion de nous entretenir avec Laurent BOYER, Animateur & Producteur (La Belle Prod) qui nous révèle ses différents projets.

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Vous venez de produire deux nouveaux portraits d’artistes pour France 3 dans la collection «Emmenez-moi…». Quelle est la vocation de ces documentaires? Quel est le budget alloué ?
Laurent BOYER
La collection «Emmenez-moi…» (La Belle Prod/Electron Libre) est un rendez-vous ayant pour objectif de faire découvrir l’intimité d’artistes populaires aux téléspectateurs. A l’occasion des fêtes, la chaîne m’a commandé deux nouveaux portraits de Franck Dubosc et de Mimie Mathy. Ces derniers nous emmènent dans les régions de France qu’ils affectionnent tout particulièrement. Pour ces films destinés à la 2ème partie de soirée, nous disposons d’un budget serré situé entre 70.000 et 80.000€ pour un 76’. C’est le prix de la case. Ces films disposent de subventions CNC. Ces portraits sont réalisés dans la dentelle, avec un nombre de points de montage conséquent. Quatre mois de recherche sont d’ailleurs nécessaires pour la pré-production. Ajoutez à cela deux mois pour fabriquer un numéro. Il m’est difficile d’en produire davantage aujourd’hui. C’est très long à concevoir. Je fais de l’artisanat, pas des programmes à l’emporte-pièce.
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Des évolutions majeures sont-elles à prévoir dans «Midi en France» ?
Laurent BOYER
Lancé en 2011 sur France 3, «Midi en France» (R&G Productions) a eu du mal à démarrer. Mais à ce jour, c’est un vrai succès. Il a fallu la combativité de France TV pour installer ce programme.  L’audience a doublé en 1 an. Depuis la rentrée, l’émission bat des records tous les 15 jours. Elle est d’ailleurs rediffusée chaque soir sur France 3 et le week-end sur TV5Monde. «Midi en France» a trouvé son public grâce au travail de notre équipe composée de 17 JRI et de 20 journalistes spécialisés dans le tourisme et l’histoire. Non seulement c’est un programme très travaillé, sourcé, et composé de six reportages par jour, montés sur le modèle «Des racines et des ailes». C’était une exigence de la chaîne. Sur l’évolution éditoriale du programme, nous sommes en «work in progress».
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Avez-vous d’autres projets concrets pour France Télévisions ?
Laurent BOYER
Près d’une fois par mois, nous produisons une déclinaison dominicale de «Midi en France» pour France 3. Cette émission de 90’ a pour vocation de rester événementielle pour l’instant. Nous préparons courant décembre un numéro spécial consacré aux marchés de Noël dans l’Hexagone. D’autre part, je serai en compagnie de Sophie Davant le vendredi 6 décembre pour animer en Prime Time le «Téléthon» sur France 3.
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Vous semblez beaucoup plus serein depuis que vous travaillez sur le service public. Est-ce le cas ?
Laurent BOYER
France TV a une pugnacité et une volonté pour amener les émissions à terme lorsqu’ils y croient. La preuve en est pour «Midi en France». Sur une chaîne privée, prendre le temps d’installer ce genre de rendez-vous n’aurait même pas été imaginable. D’ailleurs, Nicolas de Tavernost, le Président du groupe M6, avec qui j’ai d’excellentes relations m’a dit un jour : «Sur notre chaîne, au bout de trois semaines, je t’aurai viré». C’est une réaction tout-à-fait normale pour un acteur de la télévision privée qui n’a pas les mêmes contraintes que le service public.