Laurent FRISCH, Directeur de France Télévisions Editions Numériques

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Hier matin, francetv info, le réseau régional de France 3 et Google France ont lancé #MonDébat2014, initiative visant à placer les publics au cœur du débat durant les municipales. Rencontre avec Laurent FRISCH, Directeur de France Télévisions Editions Numériques, la division digitale du groupe.

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francetv info, le réseau régional de France 3 et Google France viennent de lancer #MonDébat2014.  Quelle est la visée stratégique de ce projet ?

Laurent FRISCH

#MonDébat2014 (g.co/mondebat2014) est une plateforme interactive permettant au public d’interagir par le biais d’échanges vidéo, autour des candidats aux élections municipales. Ce projet est une sorte de «hub» déjà extrêmement fourni en matière d’informations. France Télévisions s’est appuyé sur les technologies de Google et nous les mettons au service de notre projet éditorial. Etant donné la mission de service public de France Télévisions, nous voulions apporter une autre dimension au débat citoyen. Nos équipes vont par exemple se réapproprier les tendances de recherche Google autour des municipales et nous les mettrons en lumière par le biais d’infographies.

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Comment définissez-vous les priorités numériques de France Télévisions ?

Laurent FRISCH

Notre stratégie consiste à faire de la télévision et du numérique, un seul et même objet. Notre souhait est de construire une expérience de télévision globale mêlant l’antenne – avec tout ce qu’elle véhicule de puissance – et le numérique, axe essentiel entrainant une individualisation de l’usage, une mobilité et une souplesse particulière. Ces initiatives apparaissent sous la forme de plateformes technologiques éditorialisées ou de distribution de contenus à travers de nouveaux écrans (tv connectée, expériences de second écran,..). Que l’on parle d’info, de sport ou d’autres programmes de France Télévisions, notre travail n’est plus uniquement de concevoir des programmes digitaux diffusés à l’antenne mais de bâtir des expériences audiovisuelles qui se vivent dans le temps des téléspectateurs.

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La digitalisation des programmes se fait donc naturellement ?

Laurent FRISCH

Nous travaillons main dans la main avec les producteurs. La conception du volet numérique d’un certain nombre de programmes tels que «L’émission pour tous» (France 2) ou «La Quotidienne» (France 5), s’effectue en amont, dans un seul et même projet. Les relations entre les antennes, le numérique et les producteurs se resserrent ainsi. En milieu d’année, nous lancerons une plateforme numérique jeunesse. Nous en dessinons actuellement les contours.

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France Télévisions a-t-elle bien négocié le virage de la télévision connectée ?

Laurent FRISCH

Il y a deux niveaux de réponses. Clairement, France Télévisions a bien négocié ce virage. Avec l’émergence de la TV connectée, France Télévisions a enregistré 1,4M de vidéos vues sur les Smart TV (or FAI) en janvier 2014. Cela reste un score modeste vis-à-vis des 106M de vidéos vues sur tous supports ce même mois. En revanche, il s’agit d’un résultat significatif au regard de la croissance que nous observons sur les TV connectées. Le virage est loin d’être terminé. Les expériences utilisateurs ne sont pas encore assez mûres. Mais il y a un vrai potentiel !