Le dialogue avec les réseaux sociaux est loin d’être simple

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Une réunion avec la ministre des Droits des femmes repoussée faute de représentant de Twitter, une audience mardi à l’initiative de l’UEJF pour lutter contre les tweets racistes : le dialogue avec le réseau social est loin d’être simple et débouche souvent sur le terrain judiciaire. Fin décembre, en réaction à une série de messages homophobes, racistes ou antisémites sur Twitter, Najat Vallaud-Belkacem avait publié une tribune dans le journal «Le Monde» pour annoncer son intention d’entamer ce lundi 7 janvier un «travail» avec les «acteurs associatifs les plus concernés» afin de mettre en place des «procédures d’alerte et de sécurité». Cette 1ère réunion de concertation a finalement été repoussée et n’aura pas lieu avant que le ministère ait pu s’entretenir avec un représentant de Twitter. «Une conférence téléphonique» est prévue mercredi entre le ministère  et le vice-président de Twitter, Colin Crowell, chargé des politiques publiques de l’entreprise américaine, a indiqué lundi le cabinet de Najat Vallaud-Belkacem.
La ministre de l’Économie numérique, Fleur Pellerin, désire également s’entretenir avec les responsables de Twitter. «J’ai souhaité avoir une discussion aujourd’hui avec la vice-présidente chargée de la stratégie à l’international et avec la personne qui s’occupe de la stratégie européenne», a déclaré Fleur Pellerin lundi lors d’une conférence de presse. Cet entretien téléphonique avec respectivement Katie Stanton et Sinead McSweeney devait avoir lieu en début de soirée, selon son cabinet. Cela se fera «en lien avec les cabinets de Manuel Valls (Intérieur) et de Christiane Taubira (Justice), pour pouvoir évoquer avec eux les problèmes causés par la diffusion sur le réseau de messages pouvant s’apparenter à la haine raciale», a précisé la ministre.