Le patron d’Amazon, Jeff Bezos défend sa participation à l’appel d’offres géant du Pentagone

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Le patron d’Amazon, Jeff Bezos, a défendu lundi la participation de sa société à un appel d’offres pour un contrat géant de stockage de données en ligne («cloud») du ministère de la Défense américain. Les Etats-Unis sont «un grand pays et il faut le défendre», a déclaré Jeff Bezos, lors d’une conférence organisée par le site Wired à San Francisco, le sommet Wired25. Il était interrogé sur sa position concernant ce contrat, après que Google s’est retiré de l’appel d’offre – d’un montant total pouvant atteindre 10 milliards de dollars – au motif qu’il pourrait être en contradiction avec ses principes. «Nous allons continuer à soutenir» le ministère de la Défense américain, a assuré Jeff Bezos, en ajoutant que «si les grandes entreprises de technologie tournent le dos au département de la Défense américain, ce pays sera en difficulté». Google a annoncé la semaine dernière qu’il renonçait à concourir pour le contrat JEDI (Joint Enterprise Defense Infrastructure) du Pentagone, visant à moderniser les systèmes informatiques militaires. «Nous ne soumettrons pas de proposition pour le contrat JEDI (…), d’abord parce que nous n’avons pas reçu l’assurance qu’il serait conforme à nos principes en matière d’intelligence artificielle», avait expliqué le géant de MountainView (Californie). La décision de Google laisse le champ libre à une poignée de géants de l’informatique, dont Amazon et Microsoft. Pour faciliter le déploiement d’une nouvelle architecture de stockage, le ministère de la Défense a décidé d’attribuer la totalité du contrat à un seul prestataire, plutôt que de le scinder en plusieurs appels d’offres.