Le Tribunal de Commerce accorde un délai de 2 mois à Télé Toulouse

306

Le Tribunal de Commerce de Toulouse a accordé vendredi un délai de deux mois à Télé Toulouse (TLT) pour prouver que ses ressources lui permettent de survivre, a-t-on appris de source syndicale. «Nous avons demandé qu’on nous donne une chance de montrer que les contrats d’objectifs et de moyens promis ces derniers jours par Toulouse Métropole et le Conseil régional de Midi-Pyrénées seront validés», a dit la secrétaire du comité d’entreprise et représentante des salariés devant le tribunal, Anne Oriol (SNJ). La télévision locale TLT, qui compte 20 salariés dont 9 journalistes, est placée sous le régime d’un plan de continuation prévoyant le remboursement régulier de dettes anciennes. Elle est sous la menace d’une liquidation judiciaire. Créée en 1988 à l’initiative de Dominique Baudis, alors maire de la quatrième ville de France, TLT a été l’une des toutes premières télévisions locales. Elle souffre en particulier d’un manque de ressources publicitaires lié à sa faible audience, mais aussi, selon le personnel, de la disparition du service commercial. «On a forcé aujourd’hui la porte du conseil municipal pour demander l’embauche de deux commerciaux», a annoncé Mme Oriol. La chaîne est détenue à 60% par la mairie de Toulouse, environ 20% par la Dépêche du Midi, les autres actionnaires étant le Toulouse football club, le Stade Toulousain et Sud communication (groupe Pierre Fabre). La mairie de Toulouse a reconduit l’été dernier un COM apportant environ 700.000 euros par an à la chaîne, mais le renouvellement promis du COM de l’agglomération Toulouse Métropole et celui de la Région sont indispensables à sa survie.