Les César, qui fêtent cette année leurs 40 ans au Théâtre du Châtelet, ont distribué 21 récompenses dans autant de catégories, plus un César d’honneur, remis cette année à l’acteur américain Sean Penn. 1homme, le sculpteur César, est le créateur de la fameuse statuette de bronze. Il avait été sollicité à l’époque par son ami Georges Cravenne, à l’origine de la cérémonie. L’objet fait 30 cm et 3,8 kg. 2 films en compétition autour de la vie du couturier Yves Saint Laurent, et … 2 Césars à l’arrivée. Le «Yves Saint Laurent» de Jalil Lespert emporte grâce à Pierre Niney, le jeune surdoué de la Comédie-Française (25 ans) le César du meilleur acteur. Le film de Bertrand Bonello, moins consensuel que son concurrent, ne décroche que le César du costume, fort mérité puisque toutes les robes de haute couture on dû être fabriquées, Pierre Bergé, le compagnon de Saint-Laurent, ayant bloqué tout accès à la collection. 3César pour le film de Thomas Cailley «Les Combattants», dont celui du 1er film, et une statuette pour chacun des 2 acteurs, Adèle Haenel (meilleure actrice) et Kévin Azaïs (meilleur espoir). Joli coup pour un film audacieux au scénario improbable: une jeune femme butée se prépare à l’apocalypse à grand renfort de stages de survie. 4heures de cérémonie diffusées en direct sur Canal + n’étaient pas de trop pour remettre tous les prix, dont les lauréats remercient invariablement papa, maman et leur producteur. 5réalisateurs et une seule réalisatrice en lice pour le César du meilleur réalisateur. 6hommes pour zéro femme étaient en compétition pour celui du meilleur film: la parité en prend un coup. 7César (dont meilleur film et réalisateur) vont au film du réalisateur mauritanien Abderrahmane Sissako, chronique de la vie quotidienne dans le nord du Mali sous la coupe des jihadistes.
