Chine : le cinéma français doit avoir la place qu’il mérite

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Il vient de réaliser «Le Dernier loup», plus grosse coproduction franco-chinoise à ce jour, dans les salles françaises mercredi. Pour le cinéaste Jean-Jacques Annaud, 71 ans, le marché du cinéma «explose» en Chine et la France doit y occuper «la place qu’elle mérite». Doté d’un budget d’une quarantaine de millions de dollars (35 millions d’euros), financé à 80% par la Chine, «Le Dernier loup» («Wolf Totem»), 13ème long métrage du réalisateur français, a été tourné dans la steppe mongole. Adaptation du best-seller chinois «Le Totem du loup» de Jiang Rong (2004), ce film en 3D raconte l’histoire de 2 étudiants pékinois envoyés en Mongolie intérieure à la fin des années 1960, en pleine Révolution culturelle, pour «éduquer» une tribu de bergers nomades. L’un d’eux, fasciné par les loups, va décider d’en capturer un pour l’élever. Voyage en Mongolie et ode au respect de la nature, ce film, sorti jeudi en Chine «dans plus de 6.000 salles», et «très grosse production» pour ce pays, selon son réalisateur, est né de sa rencontre avec une délégation chinoise venue le solliciter il y a 7 ans. «Comme j’avais beaucoup déplu en faisant un film qui s’appelait «Sept ans au Tibet» (en 1997), j’ai rappelé ce passé et ils m’ont dit que la Chine avait changé». «Ils m’ont dit «Nous sommes des gens pragmatiques et nous avons besoin de vous»», raconte le cinéaste.