M6 appelle les pouvoirs publics à «rééquilibrer» le financement du CNC

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Le groupe M6 a appelé vendredi les pouvoirs publics à «rééquilibrer» le financement du Centre national du cinéma, en y faisant contribuer plus fortement les nouveaux acteurs de type Netflix, après l’invalidation de la principale taxe collectée par le CNC.Le Conseil constitutionnel a donné raison vendredi aux chaînes de télévision qui contestaient la taxe qu’elles payent au CNC, mais a donné jusqu’à juillet 2018 au gouvernement et au Parlement pour modifier ce prélèvement, qui constitue sa ressource principale. «Le groupe M6 demande dès lors aux pouvoirs publics que ce délai soit mis à profit pour rééquilibrer la taxation entre les acteurs historiques du secteur et les nouveaux opérateurs, essentiellement internationaux», une allusion aux plateformes de vidéo en ligne comme Netflix ou Amazon, a plaidé le groupe M6 dans un communiqué. «Et ce, afin de tenir compte des évolutions concurrentielles considérables auxquelles les chaînes de télévision généralistes sont confrontées», ajoute-t-il. En effet, «la quasi-totalité» des diverses taxes qui financent le CNC «repose aujourd’hui sur les acteurs historiques, et une part infime sur les nouveaux opérateurs», précise le groupe privé. «Sans ce rééquilibrage, la situation continuera de profiter aux nouveaux opérateurs au détriment des acteurs historiques, et le financement de la création audiovisuelle et cinématographique s’en trouvera menacé. Il appartient donc aujourd’hui au CNC de proposer une juste répartition de l’effort de taxation», ajoute le groupe. Le système français prévoit que les diffuseurs d’oeuvres cinématographiques et audiovisuelles contribuent au financement pour la création de ces oeuvres. Par conséquent, le chiffre d’affaires des salles de cinéma, mais aussi les chaînes de télévision, la vidéo, la vidéo à la demande et internet sont soumis à une taxe, gérée par le CNC.