Le 10 mai prochain, France 3 retransmettra en direct de Copenhague «La 59ème édition du Concours de l’Eurovision». L’occasion de nous entretenir avec Marie-Claire MEZERETTE, Directrice de l’Unité divertissement de France 3 qui revient sur la politique «divertissement» de la chaîne.
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«L’Eurovision» demeure un événement kitch et populaire. Son audience n’a fait que baisser ces dernières années. Est-ce dû au choix de ses représentants français ?
Marie-Claire MEZERETTE
Certes, «L’Eurovision» est une cérémonie un peu kitch, mais c’est un style totalement assumé. Concernant les variations d’audiences autour du concours, elles s’expliquent essentiellement par la programmation frontale de nos concurrents. A ce titre, nous nous étions retrouvés face à «The Voice» l’année dernière et notre audience en avait pâti (2,7M de téléspectateurs soit 13,9% de pda, ndlr). Néanmoins, le concours de l’Eurovision dans sa globalité demeure l’un des très beaux scores de l’année pour France 3.
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Quels sont les frais déployés de la part de France 3 sur «l’Eurovision» ?
Marie-Claire MEZERETTE
Retransmettre une cérémonie telle que «L’Eurovision» correspond pour France 3 au budget moyen d’un Prime Time (entre 400.000 et 500.000€, ndlr). Le coût global de «L’Eurovision» coûte quant à lui près de 20 millions d’euros pour le pays organisateur. Si la France devenait un jour le pays d’accueil du concours, nous réussirions à récolter les fonds nécessaires. Je dis cela car il y a une légende infondée qui dit que nous envoyons des gens pour perdre. C’est absolument faux !
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Quelle est aujourd’hui la politique de divertissement de France 3 ?
Marie-Claire MEZERETTE
La mission de France 3 est de soutenir la production musicale française et la jeune scène qui a du mal à émerger. Au delà de l’Eurovision, nous programmons annuellement des émissions de variétés autour des chorales pendant les fêtes de fin d’année. Nous commandons également de manière événementielle des documentaires de divertissement autour d’artistes français. Des portraits seront d’ailleurs prochainement commandés. Enfin, il y a «Les chansons d’abord», notre rendez-vous dominical.
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Quelles évolutions prévoyez-vous justement autour des «Chansons d’abord»? Des Prime attendus ?
Marie-Claire MEZERETTE
L’émission évolue et s’installe progressivement. Nous avons décidé de proposer dorénavant des émissions à thème comme celle autour de Joe Dassin (hier après-midi, ndlr). Le programme évolue dans la mesure où il représente le patrimoine de la chanson française chantée par la jeune génération. En fonction des dimanches, nous observons des fluctuations d’audiences et cela dépend beaucoup des événements sportifs diffusés sur France 2. Enfin, concernant une potentielle déclinaison en Prime Time des «Chansons d’abord», c’est un projet qui n’est pas à l’ordre du jour.
