Mémona HINTERMANN-AFFEJEE, Membre du CSA

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Ces dernières semaines, le Conseil supérieur de l’audiovisuel a souhaité enrichir ses travaux autour des thèmes «De l’éducation aux médias», et «De l’éducation par les médias» sous un angle participatif. Afin de nous en parler, média+ s’est entretenu avec Mémona HINTERMANN-AFFEJEE, Membre du CSA.

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Dans le cadre du groupe de travail «Audiovisuel et éducation» que vous présidez au CSA, quelle est la vocation de l’Observatoire que vous venez de mettre en place ?

Mémona HINTERMANN-AFFEJEE

Très précisément, le CSA a décidé de créer un Observatoire qui est un lieu de réflexion et de proposition pour l’éducation aux médias, et par les médias. Cette initiative est destinée non seulement au grand public, mais aussi aux chaînes de télévision à travers les relations que nous entretenons quotidiennement avec elles. Notre mission est d’éclairer les publics afin qu’ils comprennent au mieux, comment devenir un citoyen capable de regarder et de comprendre les images qu’ils consomment. La hiérarchisation de l’information par exemple n’est pas nécessairement comprise par tous. Le sens de la discussion que nous avons eue le 15 septembre dernier avec des professionnels des médias, de la communication, des partenaires institutionnels, spécialistes et étudiants en audiovisuel, a été de déterminer les méthodes que nous allons employer pour améliorer l’éducation aux médias. Pour clarifier les propos et les pistes de travail, nous recevrons les contributions écrites de chacun des interlocuteurs constituant l’Observatoire afin qu’ils nous disent ce qu’ils souhaitent faire de cet outil.

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Quand les résultats de cet observatoire seront-ils rendus public ?

Mémona HINTERMANN-AFFEJEE

Les contributions de tous ces connaisseurs des médias seront disponibles sur le site internet «éducation et médias» spécifiquement crée par le Conseil et mis en ligne l’année dernière (http://education-medias.csa.fr/). L’objectif est d’imaginer des préconisations que nous pourrions adresser aux chaînes de télévision et aux radios. L’observatoire se réunira une fois par trimestre au CSA. Et d’ici la fin de l’année, nous serons à même de proposer des pistes de réflexions sur deux ou trois thèmes variés.

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Existe-t-il un vrai manque d’éducation en matière d’audiovisuel ? Est-ce au CSA d’impulser ce genre d’initiative ? 

Mémona HINTERMANN-AFFEJEE

Existe-t-il d’autres organismes que le CSA en France, mandatés par la loi, par lesquels on peut procéder à des examens critiques afin d’en faire ensuite des préconisations ? Je ne le pense pas. Mais on ne peut pas rester inerte lorsque vous savez que les écrans occupent plus que jamais notre quotidien. Certaines personnes n’ont pas suffisamment de recul pour analyser, comprendre et choisir les images qu’elles consomment. Nous avons tous besoin d’éclairage.

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Le CSA est donc dans son rôle ?

Mémona HINTERMANN-AFFEJEE

Absolument ! On ne sait pas à quel point le CSA œuvre en direct de la société. Nous avons le souci d’être ouvert sur le monde qui nous entoure.