Michel BOYON, Président du CSA

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Avez-vous eu le temps d’accomplir tout ce que vous souhaitiez durant votre mandat au Conseil supérieur de l’audiovisuel ?
Michel BOYON
Toutes les initiatives, toutes les mesures que j’ai annoncées dans mes différentes interventions écrites ou orales ont été engagées. En revanche, certaines n’ont pas encore abouti : elles ne dépendaient pas que du CSA ! Parmi les chantiers majeurs, je citerai la TV connectée ainsi que la régulation des contenus audiovisuels sur le Web.
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En 5 ans de présidence au CSA, quels sont vos regrets ?
Michel BOYON
Mes regrets sont liés à des propositions qui n’ont pas abouti. Je pense notamment au refus opposé par le Conseil constitutionnel à la réduction de la période d’égalité de temps de parole entre les candidats au premier tour de l’élection présidentielle. Par ailleurs, les hésitations des pouvoirs publics n’ont pas permis de donner l’ampleur nécessaire au lancement de la radio numérique terrestre.
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Le rapprochement CSA /Arcep, une bonne initiative selon vous ?
Michel BOYON
Absolument ! Je suis personnellement favorable à ce rapprochement. Parmi les pistes mentionnées dans notre rapport d’octobre 2012, nous évoquions une fusion, avec la mise en place d’une institution, dotée de deux collèges. L’un serait consacré aux programmes et aux contenus, l’autre aux infrastructures et aux réseaux. Mais l’essentiel est d’avoir un Président commun car, dans les deux institutions, le président dirige l’activité des administrations. Le regroupement des services me semble beaucoup plus important que celui des collèges.
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Si vous deviez délivrer un conseil à votre successeur Olivier Schrameck, quel serait-il ?
Michel BOYON
Olivier Schrameck n’a pas besoin de conseil, c’est un haut fonctionnaire de très grande qualité. Mais pour avoir dirigé le CSA pendant 6 ans, je peux souligner qu’il faut être à l’écoute des professionnels de l’audiovisuel, bien comprendre que leurs métiers sont différents des autres secteurs économiques. Le dialogue avec eux doit être fondé sur la compréhension de leurs préoccupations et de leurs difficultés. Ce sont des professionnels qui croient en leur métier, qui ont des responsabilités lourdes au service du public.