Nice: des caméras de vidéosurveillance installées dans des salles de classe retirées par l’Université après des plaintes à la Cnil

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L’Université Côte d’Azur a annoncé jeudi que des caméras de vidéosurveillance installées dans des salles de classe d’un institut de formation des enseignants allaient être retirées après des plaintes déposées auprès de la Cnil (Commission nationale de l’informatique et des libertés). 

Deux caméras de vidéosurveillance avaient été installées début novembre dans deux salles de classes de l’Institut national supérieur du professorat et de l’éducation (Inspé) de l’académie de Nice. 

Ces salles n’accueillent pas d’écoliers, de collégiens ou de lycéens mais seulement de futurs enseignants durant leur formation. Selon l’Université, ces caméras avaient pour objectif de «surveiller les issues principales du site afin de sécuriser les intrusions potentielles, conformément aux recommandations du plan Vigipirate». 

Les enseignants, tout comme la directrice de l’Inspé, n’avaient pas été avertis de l’installation de ces caméras, selon Gilles Jean, secrétaire départemental du SNUipp. Des plaintes ont été déposées auprès de la Commission nationale informatique et libertés (Cnil), a-t-il ajouté, confirmant une information révélée mercredi par le quotidien «Libération». La Cnil a confirmé avoir reçu «plusieurs plaintes» dénonçant «l’absence d’information des personnes concernées et l’installation de deux caméras dans des salles de classe». 

Face à la mobilisation des enseignants, l’Université Côte d’Azur a annoncé jeudi avoir décidé de «retirer ces deux caméras», précisant que cette décision aurait été prise «de la même manière et avec la même célérité si la demande (lui) était arrivée par des remontées internes traditionnelles». 

Dans son communiqué, l’Université a précisé que ces caméras «n’ont, pour le moment, jamais été mises en service» et qu’elle n’avait «jamais eu ni le souhait ni l’intérêt de filmer autre chose que les issues de l’établissement». 

A plusieurs reprises, la Cnil, gardienne de la vie privée des Français, a épinglé des établissements scolaires pour un usage abusif de la vidéosurveillance. «Sauf circonstances exceptionnelles», un système de vidéosurveillance ne peut placer des élèves ou des salariés «sous une surveillance systématique et continue», a ainsi rappelé la Cnil en décembre 2019, mettant en demeure les établissements concernés de «ne filmer que les accès et les espaces de  circulation».