«Oise Hebdo» n’affichera plus ses Unes sur Internet, pour cause de moqueries

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Las des moqueries des médias nationaux sur ses Unes tapageuses, pleines de morts tragiques ou rocambolesques, «Oise Hebdo» a décidé de ne plus afficher celles-ci sur son site Internet, a annoncé mardi son rédacteur en chef, Vincent Gérard. «Ding, ding. La récré est finie. Les unes d’«Oise Hebdo» ne seront plus affichées sur le site», écrit Vincent Gérard dans un édito sur oisehebdo.com. ««Oise Hebdo» restera sur le papier. Dans son département. Cela évitera aux internautes et aux journalistes parisiens de se rendre ridicules à force de mélanger actualité locale et «world news»», poursuit-il. Le buzz autour de l’hebdomadaire et de sa première page est né sur Twitter, générant nombre de tweets moqueurs, avant que «Le Canard Enchaîné», suivi par de nombreux médias, journaux, radios et TV, ne s’empare du sujet. Le journal possède même un groupe de fans sur Facebook où les commentaires relèvent notamment que «dans l’Oise, on ne se contente pas de mourir  simplement comme dans le reste du monde», mais qu’on y est «fauché», «volatilisé» ou «emporté». «C’est que l’Oise, ce n’est pas la France, ni le monde», continue Vincent Gérard. «Par le biais d’Internet, et par les reprises amusées des uns et des autres, l’actualité de la communauté des gens de l’Oise a accédé à une notoriété universelle qui n’est pas dans l’objet du journal (…) «Oise Hebdo» restera réservé aux gens de l’Oise et à ceux qui achètent le journal». Par ailleurs, assure le rédacteur en chef, «avec Internet, l’information ne meurt jamais. En revanche, les personnes citées dans un journal, imprimé sur papier, acquièrent un certain droit à l’oubli (…) Comme je n’ai pas l’intention de poursuivre les gens pendant toute leur vie, je n’ai plus envie de les exposer sur Internet». Généralement accompagnés de photos, les titres en Une mentionnent presque à chaque fois le prénom et le nom des personnes concernées.