Paris Games Week: une 10ème édition de transition en attendant l’arrivée en 2020 de la future génération de consoles

890

La Paris Games Week, le plus grand salon français consacré au jeu vidéo, revient mercredi pour une dixième édition présentant les plus gros titres de la fin d’année, en attendant l’arrivée en 2020 de la future génération de consoles. Loin de l’E3 de Los Angeles ou du Tokyo Game Show, où sont révélés de nombreux jeux, l’événement parisien s’attache principalement à permettre aux joueurs d’essayer des productions déjà commercialisées, quelques semaines avant Noël. Cette année ne déroge pas à la règle et les visiteurs pourront ainsi retrouver «The Legend of Zelda : Link’s Awakening» de Nintendo, «Fifa 20» d’Electronic Arts ou «Call of Duty : Modern Warfare» d’Activision, entre autres nouveautés.

Pour les éditeurs, l’enjeu est important, à l’orée de la lucrative période des fêtes de fin d’année, au cours de laquelle est générée une importante partie du chiffre d’affaires annuel. Surtout que le secteur reste sur un cru 2018 exceptionnel. Les ventes ont atteint 4,9 milliards d’euros en France l’an passé, selon le Syndicat des éditeurs de logiciels de loisir (Sell), qui organise le salon. Cette hausse de 15%, à rebours des replis généralement observés à chaque fin de génération, a été tirée par tous les segments, qu’il s’agisse des consoles, des ordinateurs ou des jeux mobiles sur téléphones et tablettes. Cette Paris Games Week, qui dure cinq jours, a lieu alors que Microsoft et Sony ont les yeux rivés sur l’année prochaine, au cours de laquelle ils comptent lancer de nouvelles machines afin de remplacer la Playstation 4 et la Xbox One, commercialisées en 2013. Le groupe japonais a ainsi annoncé début octobre que la Playstation 5 sortirait vers la fin 2020, à la même période que le projet «Scarlett» de son rival américain mais le public devra patienter encore quelques mois avant de les voir fonctionner pour la première fois. Quelques têtes d’affiche attendues pour l’an prochain sur les consoles actuelles seront tout de même de la partie, sous forme jouable comme «Final Fantasy VII Remake» de Square-Enix ou de présentation à l’instar de «Cyberpunk 2077» de Namco-Bandai. Tous seront visibles sur des stands où se multiplient les écrans et les décibels. Mais des exposants tentent de jouer la carte de la différenciation. Ainsi, la société français Blade, spécialisée dans le jeu en streaming (ou «cloud gaming») avec son boîtier Shadow, fera la part belle à la réalité augmentée avec une installation à découvrir une fois scanné un QR code avec un smartphone.

Au-delà des seules présentations de jeux, la Paris Games Week a de nouveau réservé un espace à l’e-sport, les compétitions de gamers qui ont le vent en poupe, un stand à des jeux développés en Afrique et une zone aux formations pour les personnes souhaitant travailler pour cette industrie. L’école Isart Digital proposera par exemple de découvrir plusieurs travaux de ses étudiants ainsi que ses cursus.

Parmi les autres temps forts annoncés, le créateur japonais Hideo Kojima, à l’origine de la célèbre saga «Metal Gear», a confirmé sa venue mercredi après-midi. Il donnera le coup d’envoi d’une tournée mondiale, organisée en vue de la commercialisation de son prochain titre, «Death Stranding», le 8 novembre. Elle passera ensuite par Londres, New York ou encore Tokyo.