Patrick Bruel, Christophe Maé et Akhenaton ont exprimé lundi leur soutien aux entrepreneurs du spectacle vivant

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Patrick Bruel, Christophe Maé et Akhenaton ont exprimé lundi leur soutien aux entrepreneurs du spectacle vivant, à l’occasion de l’Assemblée générale du Prodiss, premier syndicat du privé dans ce secteur sinistré par la crise sanitaire.

Les deux premiers ont envoyé un message vidéo enregistré qui a été diffusé en ouverture de l’Assemblée Générale, Salle Pleyel à Paris. «On s’était dit rendez-vous… quand?», a chantonné Patrick Bruel, s’accompagnant au piano pour un clin d’oeil à l’un de ses plus grands tubes («Place des Grands Hommes).

«Je vous adresse un petit message de soutien, car la route ne se fait pas sans vous, producteurs, salles, festivals», a poursuivi la star. «Producteurs, promoteurs, salles, festivals, vos métiers sont essentiels», a abondé

Christophe Maé dans sa vidéo. Akhenaton est intervenu ensuite, en direct, en visioconférence. Le rappeur d’IAM a eu une pensée pour «toutes ces entreprises privées (liées au spectacle) comme celles en charge du ménage, de mise en place des barrières, du catering (activités de bouche), ou les chauffeurs des tour-bus, toutes ces personnes côtoyées: le péril plane sur tous ces métiers».

Akhenaton a jugé les aides de l’Etat – 200 millions d’euros à la filière musicale dans le privé, plus 10 spécifiquement attribué au Centre national de la musique (CNM) – «intéressantes» mais «insuffisantes», car «aux yeux (des décideurs) on reste des saltimbanques».

Le leader d’un des groupes pionniers du hip-hop français a reçu une belle ovation quand il a lancé: «je me demande où sont les assurances?».

La filière du spectacle vivant est «à l’arrêt depuis plus de 6 mois» a rappelé à la tribune Olivier Darbois, président du Prodiss. Il a salué «une fois n’est pas coutume, la bonne nouvelle du gouvernement (les aides)». Mais «encore faut-il être vivants dans 6, 9, 12 mois car il règne un climat d’incertitude totale», a-t-il mis en garde.

M. Darbois a souligné que le chiffre d’affaires du secteur du spectacle vivant dans le privé avait chuté de «84% en 2020». «Une entreprise sur deux du secteur risque la faillite d’ici la fin de l’année», a-t-il martelé.

Déplorant l’interdiction d’accueillir du public debout, qui représente «50% de l’activité», Olivier Darbois a aussi regretté la difficulté à «faire revenir le public dans les salles» alors que celles-ci sont dans l’incapacité d’anticiper des tournées ou des concerts quand les départements peuvent être classés du jour au lendemain en zone rouge ou verte en raison du coronavirus.