Propos anti-policiers: deux syndicats policiers ont porté plainte contre Yann Moix

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Deux syndicats policiers ont déposé des plaintes visant l’écrivain et chroniqueur Yann Moix pour ses propos polémiques anti-police dans l’émission «Les terriens du samedi», a-t-on appris lundi auprès de leurs avocats. Dans l’émission «Les terriens du samedi» sur C8 du 22 septembre, Yann Moix a tiré à boulets rouges sur les forces de l’ordre qu’il a accusées de «se victimiser» et de «chier dans leur froc» face à l’insécurité, des propos que l’écrivain a ensuite dit regretter. Ils ont déclenché un tollé chez des spectateurs et auprès de l’ensemble des organisations syndicales de la police. Estimant ces propos «injurieux et diffamatoires», Gérard Collomb a annoncé par un tweet jeudi le dépôt d’une plainte. L’Unsa-Police a déposé lundi matin, une plainte avec constitution de partie civile pour «diffamation publique envers une administration publique», a affirmé Me Arash Derambarsh, avocat du syndicat. «Les 150.000 fonctionnaires de police ont été atteints dans leur dignité et leur considération. M. Yann Moix est un récidiviste. Il apporte des accusations sans jamais rien prouver dans le seul but de faire du buzz au mépris des autres», a commenté l’avocat. Un autre syndicat, Alternative-Police, a également déposé plainte avec constitution de partie civile pour les délits de diffamation et d’injure. Elle vise également Thierry Ardisson, animateur et producteur de l’émission. L’organisation syndicale «entend obtenir une condamnation afin que de tels incidents ne se reproduisent plus en toute impunité au prétexte de la liberté d’expression», selon un communiqué. Un troisième syndicat, Alliance, a également annoncé son intention de se constituer partie civile dans cette affaire. Yann Moix, qui avait déjà accusé la police de «violence» dans les camps de migrants à Calais au début de l’année, a dit mardi sur LCI «regretter des mots grossiers». «Je disais, avec des mots grossiers que je regrette, parce que c’est jamais bien les mots grossiers (…) que la police n’a pas à venir dire sur les plateaux qu’elle a peur puisque le signal envoyé n’est pas le bon pour être respecté», s’est-il justifié.