La publicité numérique continue de monter en puissance face à la pub télévisée

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La publicité numérique continue de monter en puissance face à la pub télévisée grâce aux recherches Internet et à un bond des réseaux sociaux, mais ces deux marchés sont toujours dominés par Google et Facebook, selon l’Observatoire de l’e-pub publié mercredi. Au premier semestre 2017, le marché de la publicité en ligne a atteint 1,8 milliard d’euros de chiffres d’affaires net en France. Il connaît ainsi «son meilleur cru depuis quatre ans», avec une croissance de 9,8% par rapport à 2016, a constaté Matthieu Aubusson, associé du cabinet PwC au cours d’une conférence.  PwC a réalisé cette étude commandée par le syndicat des régies internet (SRI) et l’Union des entreprises de conseil et achat média (UDECAM). Le numérique reste donc le premier média investi, avec une part de marché de 33% devant la télévision (28,3%). «Nous pouvons nous réjouir du rythme soutenu de croissance des investissements sur le digital», a déclaré la présidente du SRI, Sophie Poncin. «Mais nous déplorons l’hégémonie structurelle de Facebook et de Google qui captent à eux seuls près des trois quarts des investissements publicitaires en ligne», a-t-elle nuancé en s’appuyant sur des estimations puisque les deux plates-formes ne révèlent pas le montant des investissements publicitaires de leurs annonceurs. Le «search» (publicité liée aux recherches, marché principalement capté par Google) et les réseaux sociaux (dominés par Facebook) représentent désormais 71% du marché en France, contre 65% au Royaume-Uni. Les réseaux sociaux représentent même 45% du «display» (vidéos et bannières) au premier semestre. Or celui-ci joue un rôle important puisqu’avec un chiffre d’affaire de 644 millions d’euros, il représente 35% du marché global, et que c’est le segment qui a le plus progressé depuis un an (+17,7%). Pour Raphaël de Andreis, vice-président de l’UDECAM, «il faut avoir de grands acteurs de contenus, de grands portails qui sachent toucher les gens de manière très précise» pour concurrencer «les autoroutes» de données que sont Google et Facebook. «A terme, c’est la pluralité et la survie même des médias qui est en jeu», a renchéri Sophie Poncin.