Sahar BAGHERY et Julia ESPERANCE, Eurodate TV Worldwide

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Focus sur les dernières «Tendances TV internationales» de l’année 2014 révélées par Sahar BAGHERY, Directrice du pôle Formats TV internationaux chez Eurodata TV Worldwide et Julia ESPERANCE, Responsable d’études et de clientèle.

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Dans un contexte de prise de risque modérée, producteurs et diffuseurs mettent l’accent sur des genres télévisuels déjà prouvés. Pourquoi «faire du neuf avec du vieux» ?

Sahar BAGHERY

Neuf ans après son lancement en Scandinavie, «Big Brother» (Endemol Worldwide Distribution) est revenu avec une nouvelle version s’appuyant sur un casting de célébrités et un dispositif multi-écrans très développé pour prolonger l’expérience hors diffusion. Cette nouvelle mouture a enregistré de bonnes audiences auprès des jeunes adultes en Suède avec une part de marché moyenne près de 3 fois supérieure à celle de la case Prime Time de Kanal 9. «Popstars» (Banijay International) a également été relancé au Danemark avec d’excellents scores. Même si le «recyclage» existe depuis plusieurs saisons, la cible visée par les formats évolue. Des programmes de téléréalité ayant fait le bonheur de grandes chaînes généralistes par exemple ont investi la TNT en visant des cibles plus jeunes adultes. En revanche, remettre un format à l’antenne n’est pas forcément un gage de succès. En effet, «Rising Star» (Keshet International) est l’exemple type du télécrochet modernisé et digital, dont le succès a varié en fonction des pays.  

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Reboot et autres spin-off de séries, est-ce toujours en vogue ?

Julia ESPERANCE

Oui c’est le cas ! La série «NCIS» se décline de ville en ville et débarque à la Nouvelle Orléans avec «NCIS New Orleans» (CBS Television Distribution). Cette version a cartonné aux Etats-Unis ainsi que dans les pays dans lesquels elle a été diffusée. La tendance se poursuit avec la série «Les Experts» qui revient dans une version où la technologie a toute sa place. «CSI : Cyber» (CBS Television Distribution) a connu de nombreuses ventes (dont TF1, ndlr) avant même la diffusion du programme. Le phénomène se confirme également en Turquie avec le spin-off de la série à succès «Magnificent Century» (Global Agency). Producteurs et autres diffuseurs capitalisent sur la base de fans déjà existante.

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Le petit écran en quête de nouveaux horizons éditoriaux. Mais lesquels ?

Sahar BAGHERY

Les chaînes jouent sur le ressort émotionnel. Le genre documentaire, porté par l’essor des nouvelles techniques de captation, notamment la Ultra HD 4K, renforce le sentiment d’immersion et d’émotion. L’émotion permet aux téléspectateurs de faire partie intégrante du programme. 

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Des zones comme l’Amérique Latine, l’Afrique et la Corée du Sud, s’avèrent particulièrement dynamiques en termes de création audiovisuelle…

Julia ESPERANCE

Oui, l’Amérique Latine créé beaucoup et signe des coproductions internationales. Les «narconovelas» se développement beaucoup. En Corée du Sud, la fiction édulcorée et légère a bien circulé. Mais depuis un an, le divertissement coréen est sur le devant de la scène avec par exemple l’adaptation du format «Gandpas Over flowers» (CJ E&M Corporation) en cours d’adaptation pour NBC et récemment vendu en Allemagne, en France et au Royaume-Uni. Enfin, la mise en service en 2015 de la TNT en Afrique subsaharienne devrait accélérer le développement du secteur audiovisuel.