La télévision mise sur des marques fortes dépoussiérées l’importation, l’émotion

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Partout sur la planète, au second semestre 2014, le petit écran a accordé sa préférence aux programmes qui ont fait leurs preuves ailleurs, aux émotions fortes des séries «noires» et à l’immersion spectaculaire des documentaires. Depuis le mois d’août 2014, producteurs et diffuseurs ont capitalisé sur les grandes réussites enregistrées par des antennes étrangères, selon un bilan d’Eurodata TV Worldwide présenté à la presse jeudi. En matière de divertissement, neuf ans après son lancement notamment en Scandinavie, l’émission de téléréalité «Big Brother» (Endemol Worldwide distribution) s’est renouvelée en Suède où la recette originale a été pimentée avec la présence de «people» et une déclinaison sur une grande variété de plateformes. Faire du neuf avec du vieux dans le genre de la série aussi présente de belles garanties d’audience. Les «marques fortes» dépoussiérées retrouvent une «fan zone» solide et massive sur laquelle s’appuyer pour conquérir un nouveau public. C’est le cas de la série policière, ultra «bankable», NCIS (CBS television Distribution) qui poursuit son odyssée à travers les villes des Etats-Unis. Ainsi est née la version NCIS New Orléans vendue et diffusée en Australie, au Canada, en Nouvelle-Zélande et qui arrive prochainement en France et au Royaume-Uni. Sur le même schéma, la dernière version dérivée de CSI, «CSI: Cyber» (CBS television Distribution) a déjà été vendue en France, au Royaume-Uni, au Canada et en Australie, avant même sa diffusion aux Etats-Unis. Deux autres «cartons» d’audience aux Etats-Unis reviennent avec leurs dérivées respectives «Walking Dead – Cobalt» (AMC Network) et «Breaking Bad – Better Call Saul» (Sony Pictures Television). La création originale n’a pas pour autant disparu et représente plus de la moitié des 2.700 programmes lancés, tous genres confondus, dans 40 pays.  «L’inspiration reste prolifique», rassure Sahar Baghery, directrice du pôle Formats et Contenus TV internationaux à Eurodata TV Worldwide, chiffres à l’appui. Plus des 4/5ème des nouveaux programmes de divertissement lancés en 2014 sont inédits : Au Japon, en Corée du Sud, aux Pays-Bas et aux Etats-Unis, 95% des programmes de divertissement sont des créations originales, comme 80% des magazines et documentaires en France, en Angleterre et en Russie et 90% des fictions en Corée du sud, en Chine, en Inde, en Turquie. Le genre du documentaire se renouvelle grâce aux technologies (l’ultra haute définition ou l’usage de drones) dont la tendance a été mis en avant récemment avec «La nuit des éléphants» dans la collection «A Night on Earth» (Enternainment One) proposée par la chaîne publique France 2 qui l’a diffusé le 23 décembre. L’acquisition de séries, créées à l’étranger, pour se contenter de les doubler, telles quelles, dans la langue de diffusion, représente aussi une tendance forte. Il s’agit de créations aux atmosphères criminelles lourdes. Les Britanniques surfent sur cette vague avec «Glue» (Entertainment one), une sorte de mélange de «Skins» (Channel 4), comédie dramatique du même auteur diffusée il y a quelques années en France sur Canal+, et «Broadchurch» (Channel 4) dont la saison 1 est diffusée en ce moment  sur France 4. 

c

onnaît aussi une cote significative.

 

 La série «The Missing» (BBC One), qui sera présentée mardi prochain à 

l

’ouverture du Festival international de programmes audiovisuels (Fipa) à 

B

iarritz, en est le symbole.

 

 Dans «The Missing», un couple de Britanniques ne parvient pas à renoncer à 

c

onnaître la vérité sur le sort de leur petit garçon disparu plusieurs années 

a

uparavant en France.