SFR inquiète les opérateurs de réseaux d’initiative publique

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Les opérateurs de réseaux d’initiative publique (RIP) ont demandé vendredi au gouvernement de donner aux collectivités locales les moyens de refuser le déploiement d’un réseau fibré par l’opérateur SFR, qui a annoncé début juillet son intention de fibrer toute la France. Les RIP, qui reposent sur un partenariat privé-public dans la majorité des cas, prévoient le déploiement de la fibre optique, sous la direction des collectivités territoriales, le plus souvent les départements ou les régions, dans les zones les moins denses du territoire. Dans un communiqué, les acteurs des RIP demandent au gouvernement de «sécuriser les investissements publics et privés réalisés en zone peu denses».«Nous demandons que l’Etat donne les moyens aux collectivités de refuser tout déploiement d’opérateur privé venant concurrencer un projet RIP, initié afin de combler la carence historique d’investissement sur ces zones. 9 millions de prises sont aujourd’hui concernées (sur un potentiel de 15 millions à terme), représentant plus de 10 milliards d’investissements», a déclaré le président de la FIRIP, la fédération des industriels des RIP, Etienne Dugas. SFR, filiale du groupe de médias et télécoms Altice, avait annoncé début juillet son intention de «fibrer l’intégralité du territoire» d’ici 2025 «sans argent public». La société ajoute que cet objectif ne nécessiterait pas d’augmenter son niveau d’investissement actuel en infrastructures.