SFR: l’offre de Bouygues Telecom prolongée jusqu’au 25 avril

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Bouygues Telecom a annoncé mardi avoir prolongé la durée de la validité de son offre de reprise de l’opérateur téléphonique SFR, du 8 avril jusqu’au 25 avril, confirmant aussi l’existence d’une indemnité de rupture de 500 millions d’euros. La fin de la période de 3 semaines de «négociations exclusives» entre le vendeur, Vivendi, et l’autre candidat à la reprise, Altice/Numericable, doit normalement prendre fin le 4 avril. Bouygues explique dans un communiqué «avoir informé Vivendi de l’extension de la durée de validité de son offre du 20 mars dernier», qui devait initialement prendre fin le 8 avril, afin qu’il puisse «procéder de façon sereine et approfondie à l’examen de son offre et aux échanges que requiert une opération aussi importante». Bouygues s’était, le 20 mars, livré à une ultime surenchère avec l’appui de la CDC, bras financier de l’Etat, pour tenter de souffler in extremis la filiale télécoms de Vivendi à Altice. Avec cette offre désormais prolongée, le groupe de Martin Bouygues propose en effet 13,15 milliards d’euros en cash contre 11,75 milliards d’euros du côté de son concurrent, toujours en «négociations exclusives» mais de plus en plus sous pression. Car Bouygues Telecom a par ailleurs confirmé s’être engagé à verser auprès de Vivendi 500 millions d’euros d’indemnité de rupture dans le cas où son offre pour SFR serait acceptée pour être ensuite retoquée par l’Autorité de la concurrence. Le paiement de cette indemnité interviendrait «si les autorités règlementaires refusaient d’approuver l’accord de rapprochement ou si Bouygues retirait sa demande d’autorisation compte tenu des remèdes exigés». «Cette indemnité témoigne de la confiance de Bouygues dans sa capacité à obtenir les autorisations règlementaires», indique le communiqué. Cette précision intervient à la suite du sévère rappel à l’ordre formulé vendredi par l’Autorité des marchés financiers à l’encontre de Vivendi, Bouygues et Numericable, leur reprochant l’opacité de leur communication dans la bataille pour le rachat de SFR et laissant planer la menace de sanctions.