Suède : «Expressen» défend la réputation de son pays en matière de liberté d’expression

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Le quatrième quotidien de Suède, le tabloïde «Expressen», a publié jeudi un long droit de réponse de l’ambassadeur d’Equateur à Stockholm défendant la réputation de son pays en matière de liberté d’expression. Prenant une page presque entière et intitulé «La loi pour la liberté de la presse en République d’Equateur», cet article de Mario Guerrero Murgueytio fait le point sur le droit et sur les raisons pour lesquelles certains médias équatoriens ont été interdits de diffusion. L’ambassadeur a dit réagir à la façon dont a été présenté son pays après sa décision le 16 août d’accorder l’asile politique au fondateur du site internet WikiLeaks, l’Australien Julian Assange, que la justice suédoise souhaite interroger dans une affaire de viol. «Monsieur le rédacteur en chef, ces derniers mois l’estimé journal que vous dirigez avec tant de mérite a publié des articles concernant l’affaire de M. Julian Assange mais a aussi exprimé certains points de vue sur la liberté de la presse en République d’Equateur», commence-t-il. Il donne des chiffres: entre octobre 2009 et août 2012, 99 médias auraient perdu leur licence, «la plupart» d’entre eux faute de payer leurs impôts. D’un autre côté, 240 médias auraient obtenu le droit d’être diffusés sur la même période, dans des proportions «partagées équitablement» entre public et privé.  La presse suédoise s’est largement fait l’écho d’un paradoxe qui voudrait que M. Assange a obtenu en août au nom de son combat pour de la liberté d’expression l’asile politique auprès d’un pays considéré par plusieurs organisations de défense des droits de l’Homme comme répressif envers les médias. L’Australien est réfugié à l’ambassade équatorienne à Londres depuis mi-juin.