V. DHERS (Top Chef) : «La partie «reveal» de la finale est enregistrée le plus tard possible pour éviter les fuites»

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La 11ème saison de «Top Chef» tire sa révérence ce mercredi 17 juin à 21h05 sur M6 avec la finale. Le programme culinaire signe sa meilleure saison en 4+ depuis 7 ans avec 16% de pda. Bilan et perspectives avec Virginie DHERS, Directrice de Programmes chez Studio 89, en charge de «Top Chef».

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Quel bilan dressez-vous de la 11ème saison de «Top Chef» ?

Virginie DHERS

Nous sommes ravis. Le programme a réuni 3,9 millions de téléspectateurs en moyenne, 16% de part d’audience sur les 4+, et 26% sur les FRDA-50. L’émission signe ainsi sa meilleure saison historique auprès de moins de 50 ans, et sa meilleure saison en audience et auprès des femmes depuis 8 ans. Après 11 saisons, c’est assez remarquable. Chaque année apporte son lot de nouveautés. Le casting des chefs a été renouvelé avec l’arrivée de Paul Pairet, très apprécié du public. La mayonnaise a bien pris avec les autres membres de l’équipe. La compétition a su rester souriante. Dans cette saison de l’audace, nous avons fait appel à de nouveaux visages parmi les chefs invités. Le casting des cuisiniers a aussi participé au succès de la saison. Le public s’est attaché aux candidats dont les personnalités sont ressorties, et ça se vérifie chaque semaine. Même après le confinement, les audiences ont continué à progresser.

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Quel défi de production avez-vous rencontrés cette année ?

Virginie DHERS

A l’annonce du confinement, nous en étions à la 6ème émission, et nous n’avions que 2 numéros d’avance. Techniquement, il a fallu tout revoir. Les équipes ne pouvaient plus se rendre en salles de montage, là où sont stockés les rushs. Il a donc fallu trouver une solution technique pour que les monteurs travaillent de chez eux. Soumis aux réseaux et à la connexion internet, il a été compliqué de tout mettre en place. Les monteurs ont fait un travail remarquable. Les chefs ont été équipés pour qu’ils enregistrent leurs voix à distance. Nous avons maintenu la diffusion et la qualité du programme. 15 épisodes étaient initialement prévus, et suite au confinement, 3 émissions supplémentaires ont été proposées avec un découpage différent pour nous donner davantage de souplesse et finaliser à temps les soirées. Au final, 2 émissions sur 18 ont été raccourcies à 1h15, contre 1h40 et 2h00, en moyenne.

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A situation inédite, finale inédite ?

Virginie DHERS

Oui, et c’était un défi de taille. Chaque année, la partie «reveal» de la finale est enregistrée le plus tard possible pour éviter les fuites et conserver le secret du vainqueur. Il a donc fallu s’adapter aux conditions sanitaires et revoir la formule. Pour «la cérémonie des couteaux», nous sommes allés sur les terres des candidats finalistes, en extérieur, à proximité de leurs restaurants respectifs. Entourés physiquement de leur cercle rapproché, ils étaient également en connexion par écran interposé avec leurs proches et leur chef.

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Comment envisagez-vous la prochaine saison, vis-à-vis de la situation sanitaire?

Virginie DHERS

A priori, il devrait y avoir une saison 12 de «Top Chef» au vu des bonnes audiences. Pour ce qui est du contenu, nous n’y avons pas encore réfléchi. Et en effet, sur l’organisation des tournages qui se déroulent toujours au mois d’octobre-novembre, on attend d’en savoir un peu plus sur l’évolution de la situation. Il y aura forcément des solutions et nous anticiperons tous les scénarios possibles.

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Réunir tous les gagnants de «Top Chef» dans une compétition, est-ce envisageable ?

Virginie DHERS

Oui, Pourquoi pas ! Mais pour l’instant, nous avons encore beaucoup de choses à raconter avec de nouveaux candidats qui sont largement plébiscités par le public. Il y a de quoi faire avec tous ces chefs en France qui pourraient participer à «Top Chef».