Vivendi/ rachat de SFR: l’offre de Bouygues valorise la filiale télécoms à 14,5 mds EUR

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Le groupe Bouygues, candidat au rachat de SFR, a assuré jeudi que son offre, qui valorise la filiale télécoms de Vivendi à hauteur de 14,5 milliards d’euros, n’impliquait «aucun départ contraint» et prévoyait «une redynamisation de l’emploi». Dans un communiqué dévoilant les détails de son projet, la maison mère de Bouygues Telecom indique offrir à Vivendi «un montant de 10,5 milliards d’euros en numéraire et 46% du capital du nouvel ensemble». L’offre valorise SFR à 14,5 milliards d’euros «pré-synergies». En prenant en compte «l’intégralité des synergies» réalisées dans le cadre du nouvel ensemble, «les termes de l’offre valorisent SFR à près de 19 milliards d’euros», précise Bouygues. Altice, maison mère du câblo-opérateur Numericable et seul autre prétendant de SFR, n’a pas encore officiellement dévoilé son projet. Il offrirait 11 milliards d’euros en numéraire pour une opération qui valoriserait l’opérateur à 15 milliards d’euros (sans qu’on sache s’il s’agit d’un montant pré ou post-synergies), selon certains médias. Une fusion Bouygues Telecom-SFR, qui découlerait de l’offre de Bouygues, «vise à créer un nouvel acteur majeur du numérique en France, un leader sur le mobile» avec 32 millions d’abonnés, a résumé le directeur financier du groupe, Philippe Marien, lors d’une conférence téléphonique. Dans les détails, Bouygues serait le 1er actionnaire du nouvel ensemble, qu’il détiendrait à 49%, tandis que Vivendi aurait 46% du capital et le groupe d’affichage et de mobilier urbain JCDecaux 5% (contre 9,5% actuellement). «A ce stade, notre projet ne prévoit aucun plan de départ contraint», a déclaré M. Marien. Une alliance Numericable/SFR verrait se rapprocher des activités plutôt complémentaires, tandis qu’une fusion entre Bouygues et SFR créerait plus de synergies mais comporterait donc plus de risque de destruction d’emplois.   Bouygues dit envisager une entrée en Bourse du nouvel acteur «le plus tôt possible, dès la réalisation de la fusion». Egalement attendu au tournant par l’exécutif concernant ses engagements en termes d’investissements, Bouygues affirme que le nouvel ensemble «serait en mesure d’augmenter sa contribution au déploiement de la fibre optique dans les grandes métropoles et dans les zones moins denses». «Avec 400 millions d’euros d’investissements par an dans la fibre optique, soit un doublement du rythme actuel, il s’inscrirait pleinement dans les objectifs du plan France Très Haut Débit» du gouvernement qui vise une couverture intégrale du territoire d’ici à 2022 en très haut débit.