Yann LABASQUE, Directeur des programmes jeunesse de TF1

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Démarrage réussi pour la nouvelle série animée 3D «Calimero» produite par Gaumont Animation. La série d’animation a enregistré sur les quatre premiers dimanches de diffusion, plus de 39% de part d’audience sur les 4-10 ans en moyenne sur TF1. Afin de nous présenter les différents projets et son analyse sur l’émergence des séries d’animation dites «vintage», média+ s’est entretenu avec Yann LABASQUE, Directeur des programmes jeunesse de TF1. 

MEDIA +

A l’antenne depuis près d’un mois, la série «Calimero» réalise de belles audiences sur TF1. La série dite «vintage» semble toujours à la mode…

YANN LABASQUE

Nous sommes en effet à la pointe de la tendance «vintage» en matière de diffusion. Ces séries nous ont été proposées il y a trois ans par les producteurs. Il y a donc un lapse de temps nécessaire pour la fabrication de ces programmes. Je crois qu’il était intéressant d’étudier – à un moment donné – les héros d’hier qui avaient encore des choses à dire aujourd’hui. Dans le cas de «Calimero» (Gaumont Animation), son personnage symbolise l’émotion et le point de vue de l’enfant. C’est intemporel ! Du côté de «Maya l’abeille» (Studio 100 animation), la série fait référence à l’apprentissage et à l’autonomie. Depuis quelque temps, nous assistons à un rééquilibrage vers la création et l’adaptation. A l’époque, nous avions une approche «marque» avec des héros connus de tous. Aujourd’hui, notre démarche s’appuie sur la recherche de concepts qui se différencient. On nous propose par exemple des adaptations basées sur des héros qui en sont à leur premier    titre en libraire.

MEDIA +

Comment déterminez-vous le bon projet ?

YANN LABASQUE

Les héros de séries d’animation qui émergeront prochainement sur TF1 seront portés par les concepts qui parlent aux enfants d’aujourd’hui. Ce qui compte, ce sont les bonnes histoires avec des héros attachants et amusants. Cela correspond à un cocktail mêlant aventure, émotion et humour.

MEDIA +

Nous sommes donc à la fin d’un cycle «remake» ?

YANN LABASQUE

Oui, ça se rééquilibre doucement. Cela ne veut pas dire que nous sommes fermés à de nouveaux projets. Notre travail consiste à évaluer le potentiel de toutes les propositions artistiques qui nous sont faites, en fonction du public d’enfants qui nous regarde aujourd’hui. Nous devons savoir si le héros va leur parler, les faire rire et leur évoquer des choses. Trouver de nouvelles comédies fait toujours partie de nos ambitions. 

MEDIA +

Quels sont les prochains remake de séries que vous proposerez ?

YANN LABASQUE

Parmi les principales réadaptations à l’antenne prochainement, nous aurons «Heidi» (Studio 100 Animation), «Lassie» (Superprod/DQ Entertainement/Classic Media) et «Oum le dauphin blanc» (Media Valley/Marzipan Film).

MEDIA +

Et parmi les créations ?

YANN LABASQUE

Nous proposerons «Marcus Level» (Mondo TV France), une pure création. L’histoire s’articule autour d’un enfant qui va se retrouver aspiré dans son jeu vidéo. C’est évidemment un vecteur de comédie qui repose sur les codes du jeu vidéo. Nous avons également annoncé le développement d’une série d’animation de comédie avec TF1 Production qui s’appelle «Trop Royal» (78X7’). L’histoire va se dérouler dans la savane.

MEDIA +

Se concentrer sur les 6-10 ans, cela fait toujours partie de vos ambitions ?

YANN LABASQUE

Notre attention se concentre sur tous les publics de 4 à 10 ans. Nous possédons une offre suffisamment équilibrée avec une ligne éditoriale toujours mixte et fédératrice pour remplir ce pari.

MEDIA +

Quelles sont vos locomotives d’audience ?

YANN LABASQUE

Pour les plus jeunes, nous avons «Calimero», «Maya l’abeille», «Babar», «Franklin», «Mike le chevalier», «Les Octonauts», «Chuggington» et «Dora l’exploratrice». Lorsque nous mettons tous ces personnages ensemble, nous disposons quand même d’une bonne base de héros.

MEDIA +

Adapter un jeu vidéo, cela fait partie de vos potentiels développements ?

YANN LABASQUE

Oui, c’est une chose que nous suivons. Mais nous devons être vigilants car certains jeux vidéo s’adressent généralement aux plus grands. Du coup, notre objectif est de percevoir le potentiel de fidélisation qu’un jeu vidéo adapté en série peut avoir sur un jeune public. Un peu plus tard sur notre antenne, nous lancerons «Les mini ninjas» (TF1 Production), une série d’aventure adaptée d’un jeu vidéo.