Bygmalion/France TV: le procès se poursuit

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Le tribunal correctionnel de Paris a décidé de poursuivre le procès des contrats douteux entre France Télévisions et Bygmalion, en rejetant une question constitutionnelle posée par la défense. La présidente a indiqué que cette Question prioritaire de constitutionnalité (QPC) n’avait pour but que de «contester la jurisprudence» existante, sans soulever une interrogation juridique sérieuse. Elle a par conséquent rejeté cette QPC, qui aurait pu reporter le procès de plusieurs mois, voire faire tomber les poursuites. L’ancien patron de France Télévisions Patrick de Carolis ainsi qu’un ancien secrétaire général du groupe, Camille Pascal, seront bien jugés jusqu’à jeudi prochain pour favoritisme. Bastien Millot, fondateur de la société de communication à la réputation désormais sulfureuse, répond, lui, de recel. France Télévisions a confié à Bygmalion de lucratives missions en 2008 et 2009, sans proposer ces contrats à la concurrence, comme la loi sur les commandes publiques l’y oblige. Au total, Bygmalion a facturé près de 1,5 million d’euros au groupe de télévisions publiques. Les contrats litigieux ont été signés alors que Bastien Millot venait de quitter l’équipe de direction de France TV, où il s’occupait de communication et stratégie, pour fonder Bygmalion.