CSA / Reportage sur les opticiens «low cost» dans l’émission «Tout compte fait» : réponse aux plaignants

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Le CSA a été saisi par plusieurs téléspectateurs au sujet d’un reportage consacré au marché des lunettes low cost,  dans l’émission «Tout compte fait», diffusée sur France 2 le 18 novembre 2017. Ceux-ci estimaient que le sujet était une enquête à charge contre la profession d’opticien lunetier et regrettaient que les auteurs du reportage n’aient pas cherché à donner la parole aux syndicats d’opticiens et aux directeurs d’enseigne nationale. L’article 35 du cahier des charges de France Télévisions dispose que la société «assure l’honnêteté, la transparence, l’indépendance et le pluralisme de l’information ainsi que l’expression pluraliste des courants de pensée et d’opinion. […] Les questions prêtant à controverse doivent être présentées de façon honnête et l’expression des différents points d vue doit être assurée. […] La société fait preuve de rigueur dans la présentation et le traitement de l’information. Elle vérifie le bien-fondé et les sources de l’information. L’information est présentée au conditionnel». Après examen du reportage litigieux, le CSA a relevé que les auteurs du reportage avaient pris contact avec les syndicats d’opticiens, qui n’ont pas souhaité s’exprimer sur le sujet, et, qu’en dépit de ce refus, les journalistes avaient recueilli le témoignage d’un salarié d’une grande enseigne d’optique traditionnelle. Il a également été constaté que les journalistes avaient fait preuve de précaution en utilisant le conditionnel pour présenter les informations incertaines relatives à la production et à la vente des lunettes par les enseignes traditionnelles. Par ailleurs, il était précisé que le test des lunettes vendues par trois enseignes différentes, réalisé par une professeure en BTS optique à la fin de la séquence signalée, n’a pas de valeur scientifique. Enfin, le Conseil a considéré que le sujet avait vocation à présenter l’évolution du marché de l’optique et la concurrence qui oppose désormais les différents acteurs en présence. Ainsi, il est apparu que les informations diffusées dans la séquence signalée n’étaient pas dépourvues de sérieux et ne manquaient pas de rigueur. Dans ces conditions, le CSA n’a pas relevé dans cette séquence de manquement de France Télévisions à ses obligations en matière de droits et libertés justifiant une intervention auprès de ses responsables, et a répondu en ce sens aux plaignants.