France 2 : la plainte pour «harcèlement sexuel et moral» contre l’ex-directeur de la rédaction classée sans suite

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La journaliste Anne Saurat-Dubois a annoncé mardi que la plainte pour «harcèlement sexuel et moral» qu’elle avait déposée fin octobre contre l’ex-directeur de la rédaction de France 2, Eric Monier, avait été «classée sans suite», les faits étant «prescrits». M. Monier, qui avait porté plainte en retour début novembre pour «dénonciation calomnieuse», a déclaré qu’il ne connaissait pas les motivations de ce classement sans suite et qu’il maintenait sa propre plainte, affirmant que les faits dénoncés par la journaliste «sont faux». «Ma plainte est classée sans suite. Parce que les faits sont prescrits, à quelques semaines près. Et pour nulle autre raison», a assuré Anne Saurat-Dubois, journaliste politique à BFMTV, sur son compte Twitter. La journaliste avait annoncé fin octobre avoir porté plainte «pour harcèlement sexuel et moral» contre Eric Monier. Celui-ci était directeur de la rédaction de France 2 lors des faits visés dans sa plainte, intervenus de 2011 à 2013, selon son avocat Philippe de Veulle.La journaliste a souligné mardi que sa plainte «aurait pu être classée sans suite parce que les faits n’auraient pas été suffisamment «constitués», pas assez graves, concordants, avérés». «Cela n’est pas le cas, et ceux qui ont mené l’enquête me l’ont notifié sans ambiguïté. Les faits sont concordants. Etayés. Réels. Cela constitue en soi une victoire pour moi», a-t-elle affirmé sur Twitter. M. Monier a indiqué que lui et son avocat ne connaissaient pas les motivations de ce classement sans suite: «Nous ne sommes pas destinataires du classement. C’est la procédure qui veut cela. Nous n’en connaissons donc pas les motivations». «Ce que je peux vous dire, c’est que les faits sont faux et nous maintenons notre plainte en dénonciation calomnieuse», a-t-il ajouté. Rappelant qu’une nouvelle loi adoptée en 2017 a porté de 3 à 6 ans le délai de prescription concernant les harcèlements sexuels et moraux, Anne-Saurat Dubois a souligné que cette mesure «n’est pas rétroactive» et que son cas était donc hors délais. Cependant, elle a ajouté n’avoir «aucun regret». «On nous dit qu’il faut parler. Qu’il faut porter plainte. Je l’ai fait. J’ai fait ma part du travail», a-t-elle écrit.