L’Etat français cherche des outils numériques pour mieux contrôler le e-commerce

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Après avoir épinglé Amazon, Google et Apple pour leurs pratiques commerciales, les services de l’Etat français chargés de la protection des consommateurs cherchent de nouveaux moyens, numériques notamment, pour renforcer les contrôles, a indiqué jeudi Bercy. «L’adaptation des services de contrôle aux évolutions des technologies, le déploiement du numérique est un impératif accru», a dit la secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Economie, Delphine Gény-Stephann. «La Direction générale de la concurrence, de la consommation et la répression des fraudes (DGCCRF) doit se doter d’une capacité de traitement automatisé des données pour améliorer le ciblage de ses contrôles sur lesentreprises qui présentent le plus de risques» a-t-elle ajouté. En présentant le bilan 2017 de l’action de la DGCCRF, la ministre s’est félicitée de «l’assignation d’Amazon pour ses relations avec les entreprises» utilisant sa place de marché en 2017, ainsi que de l’assignation» en justice de Google et Apple pour «pratiques commerciales abusives». La ministre a aussi reconnu qu’elle «partageait» les orientations de la Cour des Comptes qui a récemment mis en cause le fonctionnement trop couteux et pas assez efficace de la DGCCRF. «Nous travaillons sur des points d’amélioration soulevés (par la Cour, NDRL), en vue d’améliorer le fonctionnement de la DGCCRF, notamment en faisant évoluer ses modes d’actions pour s’adapter aux nouveaux risques, (…) afin de renforcer la protection du consommateur dans un contexte budgétaire contraint», a-t-elle dit. La ministre a notamment souligné que la DGCCRF allait «développer son savoir-faire en matière d’algorithmes» pour mieux contrôler le commerce en ligne. Les consommateurs participeront à cette évolution au moyen d’une «application mobile» qui doit être développée courant 2018.