Philippe SCHIRRER, Président et producteur chez Neutra Production

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Mardi 17 février 2015 à 20h50, France 2 proposera pour la première fois, une pièce de théâtre spécifiquement créée pour la télévision. Derrière ce projet, Philippe SCHIRRER, Président et producteur chez Neutra Production. Il nous détaille les tenants et les aboutissants de ce projet télévisuel.

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France 2 proposera le 17 février prochain en Prime, «Vous êtes mon sujet», la toute 1ère pièce de théâtre écrite pour la TV. C’est une grande première…

Philippe SCHIRRER

Oui, c’est la toute première fois dans l’Hexagone que nous faisons de la pure création théâtrale pour la télévision. C’est un gros travail. Nous cumulons deux choses : la création d’une pièce originale de A à Z, et la production d’une émission en direct. Ecrite par Didier van Cauwelaert, «Vous êtes mon sujet» est une comédie policière, un genre qui s’est imposé naturellement. La chaîne n’a fait aucune retouche. La pièce, décomposée en 6 actes, est incarnée par Gérard Darmon, Julie-Marie Parmentier, Geneviève Casile, Philippe Lellouche et Justine Thibaudat. Nous aurons 10 caméras et un décor non peint qui reposera particulièrement sur des rétroprojections. Notre souhait a été de rendre cette pièce beaucoup plus audiovisuelle que théâtrale. Sans trop en divulguer, sur 1h35 de pièce, neuf changements de décors auront lieu sans aucun tombé de rideau. Les téléspectateurs assisteront aux changements de décors. Cela fait partie de la mise en scène signée Alain Sachs. Monter ce genre de projet coûte plus d’1 million d’euros. Si cette première expérience se passe bien, avec près de 3,5 millions de téléspectateurs, nous serons satisfaits. 

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Quels critères ont été indispensables pour la captation TV de la pièce ?

Philippe SCHIRRER

Selon les dernières études que nous avons pu consulter, le théâtre à la télévision attire toujours à peu près le même nombre de personnes, entre 3,5 et 4,5 millions de téléspectateurs. Quelques pièces sont victimes d’une déperdition importante de leur audience sur le premier quart d’heure. Un certain nombre de spectacles perdait jusqu’à la moitié de leur public. Par conséquent, le premier critère de notre cahier des charges a été d’installer les tenants et les aboutissants de cette pièce les 15 premières minutes. Comme pour un téléfilm, il faut aller vite, être efficace et que le suspens s’installe rapidement. 

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Cela représente beaucoup d’énergie pour une seule soirée… Quel avenir pour la pièce après sa captation télévisuelle ?

Philippe SCHIRRER

Trois captations auront lieu les 14, 16 et 17 février. Les deux premières dates nous servent de bandes de secours au cas où nous aurions un problème sur le direct. Nous nous couvrons ainsi en cas de coupures de faisceaux, de problèmes de courant, d’acteurs malades, etc. Le 17 février sera la retransmission en direct. Concernant le futur de la pièce, nous avons des demandes venant d’Allemagne et des Etats-Unis. Cela va dépendre de l’audience. Plus le public sera au rendez-vous, plus la pièce sera demandée.

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D’autres projets télévisuels en vue pour Neutra Production ?

Philippe SCHIRRER

Dans le domaine des fictions TV, nous développons un «Meurtres à…» pour France 3. C’est d’ailleurs avec cette chaîne que nous avons produit «Les Robins des Pauvres», «Lili David» et en septembre dernier, «Couleur locale», le premier film télévisuel de Coline Serreau avec Isabelle Nanty qui a réuni 3,6 millions de curieux.