Le 1er centre d’opérations de sécurité (SOC) d’IBM en France a ouvert mercredi au sein de la pépinière d’entreprises Euratechnologies à Lille, permettant à la firme de s’adresser aux clients français sur la cybersécurité. Une dizaine d’informaticiens se chargeront de résoudre les menaces posées à la sécurité des clients, en majorité des PME. A terme, IBM pourrait employer une centaine de personnes dans ce SOC, le 1er en France, selon Agneszka Bruyère, directrice de la cybersécurité en France pour IBM. Un employé a réalisé devant la presse une démonstration mettant à l’épreuve les logiciels d’IBM contre «Wannacry», un «rançongiciel» qui a sévi récemment. Il avait pour principe d’extorquer à la victime le versement de bitcoins afin que celle-ci puisse recouvrer ses données. IBM dispose de 10 SOC interconnectés dans le monde, et plus largement de 60 SOC «simples». «La donnée appartient à nos clients, et nous faisons en sorte de la protéger», a souligné le président d’IBM en France, Nicolas Sekkaki. L’entreprise revendique 4.000 clients dans 133 pays dans le secteur de la sécurité informatique. «La situation est très grave: le niveau de menace pesant sur nos Etats, nos démocraties, nos entreprises est absolument dramatique», a prévenu Guillaume Poupard, directeur général de l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information (Anssi). L’Anssi doit encore évaluer et certifier le SOC de Lille. «Si demain 25.000 PME tombent, c’est l’Etat français qui est en danger», a abondé Mounir Mahjoubi, secrétaire d’Etat auprès du Premier ministre, chargé du Numérique. Face à une menace montée d’un cran en 2017 avec deux cyberattaques mondiales, le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb a annoncé mardi à Lille, lors du forum international de la cybersécurité, que 800 personnes seraient dédiées à la cybersécurité, parmi les 10.000 policiers et gendarmes recrutés d’ici la fin du quinquennat.
