C. THORAL (Lagardère Studios) : «On travaille sur «Django», une dérivation en série du film de Quentin Tarantino»

325

Lors d’un petit déjeuner presse organisé hier matin à Cannes dans le cadre du MIPCOM, Lagardère Studios est revenu sur sa stratégie de développement. Rencontre avec Christophe THORAL, Président de Lagardère Studios qui détaille les projets en cours.

media+

Depuis votre prise de poste à la tête de Lagardère Studios, quelle est votre feuille de route ?

Christophe THORAL

Plus que jamais, nous accompagnons les producteurs afin de leur donner les conditions optimales pour créer des contenus de qualité. Ma feuille de route est de rester l’un des premiers acteurs majeurs de la production audiovisuelle en France. Nous voulons constituer un groupe cohérent avec des entités de productions indépendantes. Lagardère Studios s’est lancé dans une croissance internationale lui permettant de toucher de nouveaux publics et d’établir des synergies et des stratégies communes. Ainsi, Lagardère Studios s’est développé ces derniers mois sur l’Afrique de l’Ouest et sur les territoires de langue hispanique via sa filiale Boomerang. Cette politique d’expansion n’en est qu’à ses débuts et vise à créer un leader de la production indépendante. Nous cherchons des partenaires ayant les mêmes valeurs pour créer ainsi des affiliations, y compris transfrontalières. La circulation des formats est un enjeux principal. Nous sommes aujourd’hui présents en France et en Espagne, pays qui sont encore importateurs de formats. A contrario, les territoires exportateurs sont, d’une manière générale, l’Europe du Nord : Benelux, Scandinavie et Allemagne. La Grande Bretagne est un territoire plus compliqué pour la production. Les aventures de croissance externe en Angleterre se passent rarement bien. Si nous devons y aller un jour, nous irons de manière rationnelle et prudente.

media+

Poursuivez-vous les coproductions internationales ?

Christophe THORAL

Absolument ! Nous allons poursuivre cette politique. Les coproductions internationales sont gérées par notre filiale Atlantique Productions : «Borgia», «Le Transporteur» et aujourd’hui «Jour Polaire», coproduction franco-suédoise en diffusion en novembre sur Canal+. Parmi les projets, la série «Eden» pour ARTE, avec une thématique tournée sur les migrants. Avec l’Italie, nous travaillons sur «Django», une dérivation en série du film de Quentin Tarantino. Pour France  2, nous développons «Milady» en série internationale.

media+

Quelle est votre politique de distribution ? Comment abordez-vous le digital?

Christophe THORAL

Nous croyons beaucoup à la distribution. Nous avons déjà 9.500 heures de programmes en catalogue dont les 2/3 sont des programmes de Lagardère Studios. Notre stratégie de développement en Europe est liée à cette distribution. Autre élément important, le digital qui accompagne nos productions. Nous réfléchissons aussi à des écritures adaptées pour des budgets limités. 

media+

Qu’est-ce qui différencie Lagardère Studios des autres groupes audiovisuels?

Christophe THORAL

Lagardère Studios reste le principal producteur de fictions en France, et le 2ème en flux. Nous sommes peut-être un peu plus faibles sur le jeu, mais nous produisons tout de même «In Ze Boite» (Maximal Productions) et «Safari Tour» (909 Productions) pour Gulli, un nouveau jeu d’aventures de Prime Time (pour diffusion en 2017). Parmi les derniers formats acquis, «You should see a doctor» pour Réservoir Prod. Diffusée sur RTÉ One (service public Irlandais), c’est une émission de service et de consultation.