«A la poursuite de demain» : George Clooney dans une nouvelle fresque de science-fiction

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George Clooney embarque vers le futur dans «A la poursuite de demain», nouvelle fresque de science-fiction des studios Disney, qui mêle à grand coup d’effets spéciaux une vision résolument rose de l’avenir et un message environnemental. Dans cette épopée qui sort mercredi en France et en Belgique, et dans le reste du monde les jours suivants, Clooney incarne un ingénieur de génie, Frank Walker, qui a perdu le feu sacré. Son chemin croise celui de Casey (Britt Robertson), une adolescente brillante et à l’avide curiosité scientifique. Tous deux s’emparent d’une mission: découvrir les secrets de Tomorrowland, un lieu situé quelque part dans le temps et l’espace, où règne David Nix, un despote incarné par la star britannique Hugh Laurie (vedette de la série «Dr House»). Au cours de leur périple, Casey and Frank vont changer rien moins que la face du monde… et son devenir. 

Clooney, qui à 54 ans est l’une des plus grandes stars d’Hollywood, fait l’éloge d’un film qui veut aveuglément croire en l’avenir. «J’aime le parti pris que le futur n’est pas quelque chose d’inévitable, qu’on peut faire quelque chose pour influencer l’avenir, il suffit de s’impliquer. C’est comme ça que j’ai été élevé dans les années 60», a-t-il expliqué lors de la première du film. Si ce film à grand spectacle est produit par Disney, Clooney refuse l’étiquette de film jeune public. «Je ne vois pas ça comme un film familial. C’est aussi ce que je disais à propos de «Fantastic Mr Fox» (film d’animation du très décalé Wes Anderson, ndlr) et les gens n’arrêtent pas de me dire que leurs enfants adorent… Moi j’adore surtout les bons scénarios et les bonnes histoires», fait-il valoir. Le producteur du film Tom Peitzman a en tout cas loué le travail de la star avec les jeunes actrices de 12 et 17 ans à qui il a donné la réplique. «Ce qui est super avec George c’est qu’il amène une certaine légèreté sur le tournage, il est sympa, gentil, et il arrive préparé pour faire son travail.. Il a beaucoup aidé les jeunes acteurs et actrices» sur le plateau. 

L’apothéose de cette super-production au budget de 190 millions de dollars survient après des scènes spectaculaires sur la tour Eiffel, prouesses d’imagerie numérique orchestrées par le réalisateur Brad Bird, lauréat de l’Oscar du meilleur film d’animation pour «Les indestructibles» en 2005.Que représente Tomorrowland? Peut-être une prise de conscience collective que l’avenir est entre les mains de l’Homme. «Ce que j’aime dans ce film c’est qu’il vous rappelle que les jeunes gens ne naissent pas et ne vivent pas leur vie cyniques ou en colère ou plein de préjugés, nous leur apprenons toutes ces choses», a remarqué Clooney lors d’une conférence de presse. «Lorsque je regarde le monde d’aujourd’hui, je vois des signes très positifs de la part de la jeune génération, et j’ai l’impression que le monde va aller mieux», veut croire l’acteur, qui a joué dans les films de science-fiction «Solaris» (2002) et bien sur «Gravity» (2013). Il sera à l’affiche l’an prochain de «Money Monster», de Jodie Foster, et de «Hail, Ceasar!», des frères Coen. Britt Robertson, comédienne américaine de 25 ans vue notamment dans la série télévisée de science-fiction «Under the dome», souligne quant à elle que le changement climatique est l’un des thèmes sous-jacents du film: les humains «ont créé ce problème», insiste-t-elle. «Ces questions sont à la base de tous les films post-apocalyptiques où l’on voit la fin du monde arriver, que ce soit à cause de l’environnement ou de la technologie», a-t-elle conclu.