Alcatel-Lucent n’a pas l’intention de céder ses brevets

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L’équipementier en télécommunications Alcatel-Lucent n’a aucune intention de céder ses brevets, apportés en garantie du prêt de 1,6 milliard qui lui a été consenti par des banques, car ils représentent «l’avenir du groupe», a-t-il clamé mercredi lors d’une audition à l’Assemblée nationale. Alcatel-Lucent, qui connaît de lourds problèmes de trésorerie, a obtenu vendredi des prêts bancaires sur plusieurs années à hauteur de 1,615 milliard d’euros, garantis entre autres, par son portefeuille de propriété intellectuelle, qui détient plus de 29.000 brevets actifs à ce jour. Le groupe pourrait ainsi perdre ses brevets s’il n’arrivait pas à l’avenir à faire face à ces engagements, ce qui a provoqué l’émotion du gouvernement, affirmait lundi le quotidien économique Les Echos qui indiquait également que Bercy travaillerait sur des solutions concrètes pour l’éviter. «Si les facilités de crédits que nous avons eu sont garanties sur un certain nombre d’actifs du groupe, je tiens à préciser haut et fort qu’il n’est nullement dans notre intention de céder telle ou telle partie nantie, en particulier les brevets, puisqu’ils sont clairement l’avenir du groupe», a indiqué devant la commission des affaires économiques le vice-président exécutif d’Alcatel Lucent, Philippe Keryer.