Antoine de CAUNES, Animateur du «Grand Journal»

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Interrogé la semaine dernière à l’issue d’un point presse organisé par Canal+ sur le dispositif antenne mis en place pendant le festival de Cannes du 13 au 24 mai 2015, Antoine de CAUNES, Animateur du «Grand Journal» a répondu à quelques-unes de nos questions.

 

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Partenaire du festival de Cannes depuis vingt-deux ans, Canal+ se met au rythme de la Croisette, du 13 au 24 mai. Quel est votre état d’esprit avant d’entamer cette délocalisation cannoise du «Grand Journal» ?

Antoine de CAUNES

Le Festival de Cannes est une sorte de petite montagne à franchir. Parmi les avantages, il y a toute la bande qui descend et qui se retrouve à vivre quasiment 24/24h ensemble. L’inconvénient ? C’est une émission beaucoup plus complexe à fabriquer qu’à Paris. Du fait du dispositif, du plateau en plein air mais aussi de tous les impondérables. En parallèle, il y a l’effervescence de la vie cannoise qui mêle énergie et hystérie. Cela n’est pas de tout repos. Du 13 au 22 mai, nous allons recevoir en direct les stars réunies sur la Croisette. En 2ème partie d’émission, place à la musique avec des live d’artistes des scènes françaises et internationales.

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«Le Grand Journal» va se concentrer cette année essentiellement sur le cinéma et le divertissement. Quelle en est la raison ?

Antoine de CAUNES

La saison précédente, nous avions fait la tentative de conserver le même format qu’à Paris. C’est-à-dire de rester assez proche de l’actualité politique et sociétale en 1ère et 2ème partie, puis aborder le cinéma en fin d’émission. Mais en fait il y avait un décalage terrible entre ce plateau cannois avec l’esprit du festival, et les problèmes concrets et immédiats que nous évoquions par le biais de l’actualité. Nous nous sommes dit qu’il fallait mieux jouer la carte du festival de Cannes et considérer que c’est l’événement pendant dix jours. Il s’agit d’un rendez-vous qui résonne avec la nature de Canal+, une chaîne de cinéma. Cette année, «Le Grand Journal» accueille Stéphane De Groodt pour une chronique où il dressera le portrait d’une personnalité du festival. Thomas Thouroude rejoint aussi l’équipe le temps de la quinzaine.

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Et votre rôle aujourd’hui dans le «Grand Journal» est-il parfaitement cadré?

Antoine de CAUNES

Sur cette émission, mon rôle est d’être maître de cérémonie. Je dois assurer un programme qui peut débuter par l’interview de Florian Philippot et se terminer avec Noel Gallagher. J’ai une constante à tenir et un curseur à respecter. Ce rôle, je le tiens. Et à Cannes, l’ambiance est évidemment un peu plus débridée qu’à Paris puisque le sujet – à travers cet univers cinématographique – est plus léger.

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Le festival de Cannes est un événement. Pourtant, l’audience du «Grand Journal» durant cette période l’année dernière a décroché. Comment l’avez-vous objectivement analysé ?

Antoine de CAUNES

Depuis toujours, «Le Grand Journal» fonctionne moins bien à Cannes qu’à Paris. Ce n’est pas juste l’année dernière. Je pense que le public de notre émission aime l’actualité et attend que nous en parlions. Une partie des téléspectateurs, à partir du moment où l’on ne parle que de cinéma, peut se désintéresser. Mais après, c’est un choix assumé de la chaîne et de nous-même. Nous pensons que le traitement du festival de Cannes a un véritable sens de par la nature de Canal+.