Les leaders France Inter et RTL sont en progression dans le sondage Médiamétrie publié jeudi, qui mesure les audiences radio de janvier jusqu’au dernier jour avant le confinement, le 16 mars. France Inter reste au niveau historique de la vague de novembre-décembre avec 12,8% d’audience cumulée (+1,1 point sur un an, soit près de 600.000 nouveaux auditeurs), avec une matinale et un 18-20 en forme. RTL séduit également 400.000 nouveaux auditeurs (12,1%, +0,8). Les deux radios voient leur pda progresser fortement et sont désormais ex aequo à 13,4%. RTL enregistre la plus longue durée d’écoute du sondage, avec 2H24 par jour et par personne, après avoir remanié ses après-midi, en allongeant notamment les «Grosses têtes». Les résultats de l’enquête Médiamétrie ont été avancés en conséquence de la crise sanitaire. La vague publiée jeudi, écourtée de 2 semaines, concerne la période allant du 30 décembre 2019 au dernier jour avant le confinement, le 16 mars 2020 inclus. L’institut a suspendu le 17 mars l’activité de ses centres d’appel, pour une durée encore à déterminer. L’incertitude traverse les ondes: les dirigeants interrogés jeudi, qui préparaient déjà les grilles de la rentrée, attendent de voir quand le marché publicitaire reprendra. Du côté des autres radios publiques, franceinfo recule à 7,4% (-1,2 point), un an après une vague record liée à la forte actualité des «gilets jaunes». France Bleu est plutôt stable à 6,3% (-0,1) et France Culture reste très haut à 2,8% (stable). «Les auditeurs ont témoigné d’une confiance renouvelée aux antennes de Radio France au moment où notre pays entrait dans la crise sanitaire», a commenté Radio France dans un communiqué. RMC recule avec 6,4% d’audience cumulée (-0,9). Pour le directeur général de RMC, Morgan Serrano, cette baisse est dûe au ralentissement de l’actualité sportive mais aussi à un transfert des auditeurs vers la TV, où des émissions comme les «Grandes gueules» enregistrent de beaux scores. Après avoir sorti la tête de l’eau, Europe 1 affiche aussi une mauvaise vague, à 5,4% d’audience cumulée (-0,5 sur un an). «La vague précédente a montré qu’on était capables de faire un bond, on espérait que ce serait le cas aujourd’hui», a commenté Constance Benqué, DG du pôle News du groupe Lagardère (qui rassemble Europe 1, le «JDD» et «Paris-Match»). Mais sa durée d’écoute augmente de 8 minutes, à 1H47, ce qui «veut dire que le projet suscite de l’adhésion», selon Constance Benqué. Après de nombreux changements ces trois dernières années, la grille de programmes devrait donc être «stabilisée». La situation des radios musicales est contrastée. La leader NRJ est en recul avec 9,1% d’AC (-0,4) soit près de 5 millions d’auditeurs. «Cette baisse est concentrée sur le soir, dont la programmation a été modifiée en cours de vague», a indiqué MaryamSalehi, directrice déléguée du groupe NRJ. «Compte tenu du contexte, c’est une vague qui reste satisfaisante». Dans le groupe NRJ, Nostalgie est stable à 5,9%, tandis qu’en cette période anxiogène, Rire & Chansons recule à 2,6% (-0,4). Skyrock enregistre au contraire une excellente vague à 7% (+1,1), soit 3,8 millions d’auditeurs. Et Fun Radio affiche un net recul à 4,3% (-0,8). France Musique affiche 1,9% d’audience (+0,1), FIP 1,2%. Mouv’ affiche 0,8% d’audience, soit 457.000 auditeurs.Le groupement des Indés Radios (130 stations locales dont Voltage ou Latina) est en léger recul (15,5%, -0,3). Le média radio a continué de perdre des auditeurs sur cette période, avec 42,3 millions d’auditeurs chaque jour, soit 77,6% des Français (-119.000 sur un an). Cette enquête a été réalisée par Médiamétrie via 24.209 interviews pour les audiences du lundi au vendredi, auprès de personnes âgée de 13 ans et plus, représentatives de la population française.
