B. BRUSCHINI/ A. PLANEIX (B SMART) : «CNBC s’est associée avec nous pour co-construire la matinale»

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Le 16 juin dernier, B SMART, chaîne d’information consacrée à l’économie, a fait son apparition. Pensée comme un espace de réflexion, d’analyse et d’expertise, elle donne la parole aux entrepreneurs et met en avant la création de valeurs économiques, sociétales et environnementales des entreprises. Tour d’horizon de la stratégie avec Valérie BRUSCHINI, Directrice générale & Aurélie PLANEIX, Rédactrice en chef de B SMART.

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Deux mois et demi après votre lancement, quel premier bilan dressez-vous ?

AURÉLIE PLANEIX 

Nous avons de très bons retours, que ce soit du côté des téléspectateurs, de nos partenaires et de nos invités qui sont ravis d’intervenir sur la chaîne. B SMART se développe et intègre aussi de nouvelles thématiques depuis quelques semaines. Nous avons mis à l’antenne le 24 août la nouvelle émission quotidienne «Smart Bourse» afin de suivre et comprendre l’essentiel de l’information de marché.

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Quel est votre cœur de cible ?

VALÉRIE BRUSCHINI 

Ce sont essentiellement les décideurs au sens large : patrons d’entreprises (des plus petites aux plus grandes), des startuppers, mais également des étudiants. L’ambition est d’intéresser les Français plus largement à l’économie. Même si nous avons une audience très BtoB, nos actions sur le digital visent à toucher le maximum de personnes.

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Comment avez-vous structuré la grille ?

AURÉLIE PLANEIX

Avec Stéphane Soumier, le président de B SMART, nous avons défini les thématiques qui nous paraissaient les plus incontournables. La période de crise nous a amené à adapter la grille. Il y a 1 an, nous n’aurions pas proposé les mêmes programmes. Parmi les priorités, il y a l’emploi, la transformation écologique des entreprises ainsi que l’innovation. Dans une économie mondialisée, nous avons souhaité une matinale internationale. Voilà pourquoi nous nous sommes associés à la première chaîne d’actualité économique du monde, CNBC pour co-construire un rendez-vous de 7h à 9h, présenté en anglais et en français par Margot Haddad. Notre ambition est de donner la parole à toutes les tailles d’entreprises. Nous avons aussi un rendez-vous dédié aux TPE/PME, un autre aux grands patrons, et un espace de décryptage le soir où l’on prend un peu de hauteur sur l’actualité de la journée.  

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Comment votre partenariat avec CNBC s’est-il scellé ?

VALÉRIE BRUSCHINI 

Nous sommes très heureux de cet accord. CNBC a toujours été une référence pour nous et pour toute la rédaction qui s’intéresse à l’actualité économique dans le monde. S’il y avait un partenariat à sceller, c’était bien avec eux. Notre journaliste Margot Haddad a aussi beaucoup œuvré puisqu’elle a travaillé aux États-Unis. Nous avons amorcé des discussions avec eux et très vite, ils ont été séduits par notre concept, l’ambition de la chaîne, proche de leur ADN.

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En tant que chaîne spécialisée, comment déployez-vous la stratégie digitale ? 

AURÉLIE PLANEIX 

Cette partie est un axe prioritaire. Nous avons inventé le concept de pré-play. Comme la plupart de nos formats sont enregistrés, nous n’avons pas voulu avoir de hiérarchie broadcast/digital. A cet égard, dès qu’un programme est enregistré, il est disponible sur le digital, parfois même la veille de sa diffusion. Ce n’est pas un problème pour nous. Nos contenus doivent être le plus accessibles possible. 

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Investissez-vous les podcasts ?

VALÉRIE BRUSCHINI

Nous allons proposer une série de podcasts accessibles sur toutes les plateformes. Il s’agit de la déclinaison des émissions à l’antenne. Nous sommes très conscients d’avoir une audience mobile, qui a besoin de nous écouter et de nous regarder partout. L’idée est de toucher un maximum de gens, quel que soit le mode de consommation de nos programmes.

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B SMART est présentée comme «la chaîne des audacieux». Votre objectif est-il de prendre le pas sur BFM Business ?

AURÉLIE PLANEIX 

L’audace est de lancer une nouvelle chaîne de télévision dans un contexte Covid. Mais les audacieux sont ceux que nous recevons toute la journée dans nos émissions. Ils innovent, entreprennent, prennent des risques. Et concernant BFM Business, nous ne sommes pas sur le même positionnement. Nous ne faisons ni du hard news, ni des journaux économiques. Nous sommes convaincus d’une chose : plus il y aura de chaînes qui parleront d’économie, plus nous aurons la possibilité d’intéresser les Français à cette thématique incontournable.

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Quel est le business model de B SMART ?

VALÉRIE BRUSCHINI

Le modèle est essentiellement publicitaire : publicité classique, sponsoring, parrainage et activité de diversification (animation de séminaires, conférences internes hors média avec la caution de la marque). Nous espérons renouer avec de l’événementiel, ce que nous commençons à faire avec des partenariats comme le Prix Ey de l’entrepreneur de l’année avec une démarche d’accompagnement. Cette semaine, nous sommes partenaires du 20ème forum des entrepreneurs des Bouches-du-Rhône à Marseille. Dans ce cadre, nous allons délocaliser trois de nos émissions : «Smart Impact», «Smart Tech» et «B Smart». On continue de travailler sur de nouveaux formats et thématiques qui seront a priori lancés en janvier.