Le bilan de la production audiovisuelle française 2012 a été révélé mardi dernier par le Centre national du cinéma et de l’image animée dans le cadre d’un point presse. L’occasion de nous entretenir avec Benoît DANARD, Directeur des études, des statistiques et de la prospective au CNC.
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En 2012, le CNC a soutenu la production de 5.151 heures de programmes audiovisuels français (+6,2 % par rapport à 2011). Quels autres enseignements pouvez-vous nous révéler ?
Benoît DANARD
De manière générale, nous observons une baisse des coûts de production dans tous les genres audiovisuels. La situation de la production pour les chaînes de télévision est en pleine mutation et s’inscrit aujourd’hui dans un contexte difficile compte tenu de la baisse des revenus des chaînes en clair. L’augmentation du volume de production en 2012 est portée essentiellement par le documentaire et le spectacle vivant, deux genres patrimoniaux moins chers à produire en comparaison de la fiction et de l’animation.
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Le montant total des devis baisse pour la 1ère fois depuis 2007. Comment cela s’explique-t-il ?
Benoît DANARD
Les chaînes TNT font l’acquisition à moindre coût – par rapport aux chaînes historiques – de nombreux documentaires et spectacles vivants. Du coup, nous observons une augmentation des volumes de production et une baisse des devis. Dans un autre genre, concernant les devis des programmes de fiction, ils diminuent de 11,3% à 667,4 M€, en raison notamment de la forte progression des volumes de séries courtes, possédant un coût horaire inférieur au format 52 et 90’.
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Les investissements des chaînes TNT sont-ils toujours aussi peu significatifs?
Benoît DANARD
Alors que les chaînes de la TNT représentent aujourd’hui 21% de l’audience et 16% des recettes publicitaires nettes, elles n’investissent pourtant que 4% dans la création. Cela soulève des questions.
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Quelle est la santé de l’animation et du spectacle vivant en matière de production ?
Benoît DANARD
Conformément à ce qui est généralement observé sur l’animation, nous sommes entrés dans une phase basse du cycle de production. Le volume d’œuvres d’animation aidées a ainsi baissé de 16% en 2012. Du côté du nombre d’heures de production de captations de spectacles vivants (concerts, pièces de théâtre,…), le volume aura enregistré une nouvelle hausse à 697 heures (+12,2% par rapport à 2011). Cette progression reflète la santé des services en ligne qui ont accéléré leur commande de spectacles vivants.
