La fréquentation des salles de cinéma a augmenté de 7,7%, dépassant les 200M d’entrées en 2014. 208,43M d’entrées ont ainsi été réalisées, soit le 2ème plus haut niveau depuis 47 ans. Analyse et détails avec Benoît DANARD, Directeur des études des statistiques et de la prospective du CNC.
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La fréquentation des salles a augmenté de 7,7% et dépasse les 200M d’entrées en 2014. Ce résultat constitue-t-il une progression significative dans l’écosystème actuel ?
Benoît DANARD
C’est un très bon résultat pour 2014. Il s’agit du 2ème plus haut niveau depuis 47 ans. La France est d’ailleurs le premier marché en Europe en termes de fréquentation en salle. Ces résultats sont portés notamment par une diversité de films français. Leurs entrées ont progressé de 40,2% pour atteindre 91,6M d’entrées. C’est le plus haut niveau depuis 30 ans. Dix films français ont franchi le seuil des 10M d’entrées. C’est un niveau très élevé.
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Les films français sont-ils les seuls à avoir dynamisé la fréquentation des salles ?
Benoît DANARD
Tout-à-fait ! Les trois premières places du box-office en 2014 ont été occupées par des films français qui réalisent chacun plus de 5M d’entrées : «Qu’est-ce qu’on a fait au bon dieu ?» (12,3M) «Supercondriaque» (5,3M) et «Lucy» (5,2M). L’année dernière, les entrées de films américains étaient en recul de 10%. Ils restent tout de même à un haut niveau (93,9M d’entrées en 2014) par rapport à ces 10 dernières années. Une fois encore, le cinéma est une industrie de prototypes avec de bonnes et de moins bonnes années.
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Existe-t-il une saisonnalité de fréquentation plus marquée en France ?
Benoît DANARD
Oui, le cinéma est un média ayant une certaine saisonnalité. Traditionnellement, il est plus consommé en hiver et durant les périodes de vacances scolaires, généralement en février, mars, avril et en novembre, décembre. Depuis quelques années, juillet et août sont devenus des mois de fortes fréquentations, portées par une offre de films américains. Les blockbusters sortent l’été aux Etats-Unis, une période de forte fréquentation. Ces films à gros budgets bénéficient aujourd’hui de sorties mondiales. Dès lors, nous les retrouvons en France à ces mêmes périodes.
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Qui se déplace aujourd’hui au cinéma ?
Baz ASHMAWY
Le phénomène marquant cette année a été le retour des jeunes en salle, et particulièrement des moins de 14 ans qui représentent 20% des spectateurs, contre 17% en 2013. Cette redécouverte par les jeunes des salles de cinéma tient notamment au fait des opérations tarifaires. Le cinéma est la sortie culturelle la moins chère avec un prix moyen du ticket à 6,50€. Les salles ont fait beaucoup d’efforts pour adapter leur politique tarifaire.
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Pouvez-vous déceler une fréquentation en hausse pour 2015 ?
Benoît DANARD
Nous essayons d’améliorer notre visibilité sur les évolutions à venir de la fréquentation. Mais il est toujours difficile de faire des prévisions sur le trop long terme.
